La mode est aux anniversaires. Celui de Citroën n'est pas le moindre et les 60 ans de la DS seront fêtés cette année à l'automne. Cette commémoration, comme toutes celles qui ont précédé, est tout à fait justifiée, car, bien plus qu'une voiture, la DS a la valeur d'un symbole. Celui d'une firme qui a manifesté par le lancement de ce véhicule avant-gardiste sa volonté de retrouver son rang parmi les constructeurs les plus innovants et créatifs de la planète. Mais il serait malheureux d'oublier de rendre également hommage à un autre modèle, moins flamboyant sans doute, l'AMC Pacer. Celle-ci célébrait ses 40 ans samedi dernier.

Souvent sujet de moqueries, cette «petite voiture» débarquée dans les concessions le 28 février 1975 ne présente pas les signes extérieurs d'un chef-d'oeuvre classique. Pourtant, ce fut une automobile formidablement intelligente et féconde. Tant pis si cela ne saute pas aux yeux.

Anticipant une demande accrue des consommateurs à l'égard d'autos à vocation économique, la direction d'American Motors a donné son feu vert à la mise en chantier du projet Amigo, nom de code attribué à la future Pacer. L'objectif était alors de créer une petite voiture (selon les standards des années 70) offrant à ses acheteurs la sensation et le confort généralement associés à un véhicule beaucoup plus gros.

Plutôt courte, la Pacer était pourtant aussi large que les grosses américaines de l'époque. AMC ne manquait d'ailleurs pas l'occasion de le rappeler à la clientèle dans ses publicités en présentant la Pacer comme «the first wide small car». Mais là n'était pas le génie de ce modèle. On le retrouve également dans le dessin singulier de sa carrosserie ceinturée de glaces, d'où son surnom d'«aquarium», qui offrait à ses occupants une visibilité de tout premier ordre.

À cela s'ajoutait un coefficient de traînée aérodynamique particulièrement soigné (Cx de 0,43), rendu entre autres possible par l'élimination des gouttières de toit. Une idée qui a fait école depuis, tout comme le concept de cabine avancée (forward design). Celui-ci entraînait une réduction draconienne du porte-à-faux avant et le positionnement des roues aux extrémités du véhicule.

Après avoir longtemps envisagé de recourir à un moteur rotatif, AMC a dû revoir sa copie après que GM eut abandonné cette solution pour animer ses futures sous-compactes Chevrolet Monza, Buick Skyhawk et Oldsmobile Starfire. AMC, souvent contrainte à faire flèche de tout bois en raison de la pauvreté de sa trésorerie, adoptait, rappelons-le des mécaniques élaborées par les marques américaines rivales. Des six et huit cylindres sont les seules motorisations apparemment aptes à entraîner cette lourde auto.

Après des débuts prometteurs, l'étoile de la Pacer va rapidement pâlir. La commercialisation d'une version familiale ne changera rien à son destin. Les produits des firmes japonaises et européennes s'affinent et leurs petits moteurs consomment peu. La Pacer s'effacera en 1980 après avoir été produite à 280 000 unités

Merci

Vous avez été plusieurs centaines à m'écrire pour offrir vos suggestions quant aux teintes que devrait arborer ma Lancia Scorpion de course. Merci de tout coeur. Jusqu'ici, la livrée Martini a votre préférence, suivie de très près par celle aux couleurs de la firme Alitalia. Deux classiques! Votre coeur balance, mais il faut choisir. Martini ou Alitalia? Merci à l'avance.