D'ordinaire, un Salon de l'auto, c'est une fenêtre ouverte sur l'horizon des deux ou trois années à venir. De ce point de vue, la manifestation de New York, qui s'ouvre cette semaine, ne nous apprendra pas beaucoup de choses que nous ne savons pas déjà. La dernière exposition américaine avant la tenue du salon de Los Angeles à l'automne prochain représente la dernière occasion grand public pour les constructeurs de présenter les nouveautés de l'année qui vient.

Comme tous les salons, New York confirmera l'éclatement du marché (les catégories se multiplient) et la multiplication des variantes. Rien pour provoquer des vagues. Confrontés à un marché plus fragile qu'on ne le croit (ces ménages qui financent des véhicules sur des périodes pouvant aller jusqu'à 84 mois, par exemple), les constructeurs n'ont plus envie d'expérimenter ou de tenter ces « coups » qui font le sel du métier. Ils préfèrent élargir les formules qui marchent, creuser le sillon et accélérer le vaste mouvement de recomposition en cours.

Les multisegments ont la cote, mais New York sera l'occasion pour les consommateurs de revisiter de grands classiques, celui de la berline en l'occurrence. Le rendez-vous américain représente l'occasion rêvée pour la filiale de luxe de Cadillac - dont le siège se trouve maintenant dans la Grosse Pomme - de lancer son nouveau porte-étendard, la CT6. Cette dernière permettra enfin, estiment ses dirigeants, de positionner cette marque comme une véritable solution de rechange aux opulentes berlines allemandes de la catégorie. Lincoln devrait également profiter de ce happening pour y dévoiler la seconde génération de sa berline de luxe MKS.

Dans la catégorie des berlines toujours, mais financièrement plus accessible, Chevrolet place sous les projecteurs sa dernière mouture de la Malibu. Cette dernière sera épaulée à terme par une version hybride, absente du catalogue du constructeur américain depuis déjà trop longtemps. Du côté sud-coréen, Kia lève le voile qui recouvre sa future Optima, laquelle entend poursuivre son ascension dans l'échelle sociale. Enfin, Nissan profitera de son passage au Javits Center, lieu de cette exposition qui se déroule jusqu'au 12 avril, pour présenter dans sa forme définitive sa future Maxima.

Derrière, ça se bouscule. Le plus souvent habillés d'une carrosserie spécifique, parfois inédite dans leur genre, voire inclassable, se multiplient les produits dits de niche, conçus à partir d'un modèle existant. On devrait les appeler produits de ruche, tant ils expriment la frénésie d'essaimage qui a saisi la plupart des gammes, devenues foisonnantes. Dans cette catégorie, on retrouvera la Focus RS (avant-première nord-américaine), mais aussi le Range Rover HST, McLaren Sport Series, la Porsche Boxster Spyder.

En parcourant les allées du Salon de New York, on découvrira (enfin) certaines nouveautés plus abordables. Scion, par exemple, tentera de se relancer avec la iM, une berline cinq portes susceptible d'intéresser les consommateurs qui pleurent toujours le retrait de la circulation de la Toyota Matrix.

Les principales nouveautés à New York

• Cadillac CT6

• Chevrolet Malibu

• Chevrolet Spark

• Kia Optima

• Jaguar XF

• Lexus RX

• Lincoln MKS

• McLaren Sport Series

• Mercedes GLE

• Mitsubishi Outlander

• Nissan Maxima

• Porsche Boxster Spyder

• Range Rover HST

• Scion iM

• Tesla Model X (incertain)

• Toyota RAV4 Hybrid