Une banquette arrière qui coulisse afin d'augmenter le dégagement aux jambes ou le volume du coffre. Le dossier du passager avant qui se rabat complètement pour faciliter le transport de longs objets. Une lunette qui s'ouvre indépendamment du hayon. Des idées toutes simples et pourtant trop peu répandues, comme ces deux places additionnelles actuellement offertes dans certains véhicules, y compris la Tesla.

Séduisante, quoiqu'un tantinet trompeuse, cette configuration 5 + 2 fait le bonheur des familles. Pour de petits parcours, les «petits» s'accommoderont de l'inconfort souvent notoire de ces sièges supplémentaires inaccessibles. Mais pour les longs voyages, c'est une autre histoire et ça crée un problème additionnel: comment transporter sept passagers et leurs bagages? Impossible, à moins de fixer un coffre sur la galerie de toit ou de traîner une remorque. Dans un cas comme dans l'autre, le véhicule prend des allures de chariot de l'Ouest.

L'automobile se heurte aujourd'hui à une quadrature du cercle. Il lui faut satisfaire tous les besoins à la fois: offrir le plus vaste volume de chargement et transporter le plus de passagers possible. Pour les «marchandises», pas de problème. 

D'ailleurs, les familiales s'acquittaient autrefois parfaitement de cette mission avec leurs immenses coffres. Le modèle idéal des familles ou de celui ou celle qui vouait ses dimanches à des loisirs encombrants: courir les brocantes, élever des chiens, monter des meubles en kit. Sa vocation d'alors lui façonnait une carrure de déménageur avec des angles bien droits et un hayon arrière tout plat, genre camionnette. Et si cela ne suffisait pas, on pouvait entasser bicyclettes et paquets sur la galerie de toit. 

Mais la génération actuelle de familiales privilégie le style à la fonctionnalité et n'assoit au mieux que cinq personnes à bord.

Pour multiplier le nombre de passagers et bénéficier d'un volume utilitaire étonnant, la fourgonnette représente - encore aujourd'hui - la meilleure solution. Hélas, plus personne ne souhaite être vu à son volant. 

Déjà bien boulonnés à bord des gros utilitaires (Tahoe, Expedition, Armada), «ces strapontins de luxe» se retrouvent désormais sur des utilitaires de plus petits formats. Une proposition novatrice qui a permis à Mitsubishi (Outlander), à Kia (Sorento), à Land Rover (Discovery Sport), à Dodge (Journey) ou encore à Nissan (Rogue) de se démarquer de la concurrence. 

Hélas, dans bien des cas, ces «places additionnelles» commandent un prix additionnel ou exigent que le consommateur opte pour une déclinaison spécifique. Dans le Rogue, par exemple, ces places additionnelles entraînent une dépense supplémentaire de 2050$ et ne sont offertes qu'avec la déclinaison SV à rouage intégral. 

Dodge, en revanche, propose cette configuration dans l'ensemble de sa gamme, y compris la version Canada Value Package (financièrement la plus accessible), moyennant un supplément de 1045 $.

Cette offre alléchante séduit de nombreux parents qui rêvent de conduire leurs enfants et leurs petits amis à l'école, qui débute très bientôt...