Des clones ? Oui, mais la direction canadienne s'est bien gardée de le dire. Hormis l'emblème, la calandre et quelques baguettes nickelées, la berline Yaris a tout de la future Mazda2.

Les deux sous-compactes, pourtant appelées à se concurrencer, disposent du même châssis, du même moteur, du même tableau de bord à la différence que l'un est rétroéclairé en bleu et l'autre le sera en rouge. Aucun effort de différenciation pour masquer les origines communes de ces deux autos.

Les dirigeants de Toyota et de Mazda auraient souhaité singulariser davantage la Yaris et la Mazda2, mais les contraintes de rentabilité en ont décidé autrement. Cette proximité de style ne devrait sans doute pas trop nuire à la vente des deux autos, plus sophistiquées que les modèles précédents. Conçue pour constituer la nouvelle berline « d'entrée de gamme », cette Yaris est proposée à un prix de base de l'ordre de 16 995 $, soit 1000 $ de plus qu'une Corolla CE, moins bien équipée il est vrai... De son côté, Mazda garde le silence sur la date de sortie (vraisemblablement à l'hiver 2016) et le prix de lancement de la 2.

Ce tir groupé résulte d'une collaboration ponctuelle et plutôt originale entre deux groupes indépendants, restés à l'écart des grandes recompositions industrielles. Pour chacun des protagonistes, il était exclu de se lancer seul dans la réalisation d'une petite auto, trop difficile à rentabiliser à sa propre échelle. Ils se sont donc entendus pour réaliser trois modèles (aux États-Unis, la Yaris porte le nom d'iA et défend les couleurs de Scion) à partir de la même voiture.

Ces coopérations entre marques concurrentes sont appelées à se multiplier dans les mois, et les années à venir. L'histoire de l'automobile a déjà des précédents. Souvenez-vous de l'époque où Chevrolet commercialisait la Corolla sous le patronyme de Nova dans les années 80 ou, plus récemment, de la Dodge Caravan qui vivait sous le nom d'emprunt de Routan chez Volkswagen.

Les constructeurs retirent deux avantages de cette coopération. La première et la plus évidente : elle limite les coûts de mise au point et de construction, sans cesse plus élevés. La seconde, plus stratégique celle-là, lui permet de raccourcir de plusieurs mois le cycle de remplacement de ses modèles, ce qui lui assure de pouvoir réagir plus promptement à toutes les fluctuations du marché.

D'autres siamoises peuplent notre marché : la FR-S de Scion est (pratiquement) identique à la Subaru BRZ ; les futures Infiniti Q30 et QX30 reprendront la même architecture que les Mercedes CLA et GLA tandis que la future Fiat 124 Spider et la MX-5 de Mazda partagent le même incubateur japonais. Pas toujours simple pour les consommateurs d'y voir clair dans toutes ces alliances.

PHOTO FOURNIE PAR LE CONSTRUCTEUR

La Toyota Yaris

Le montant: 448,53 $

Selon la presse européenne, Volkswagen a pris la décision de truquer les moteurs diesel de ses voitures pour faire une économie de 448,53 $ par véhicule. Ce choix aurait été fait en 2005 quand le groupe allemand a souhaité faire percer le moteur diesel aux États-Unis. Comme les normes d'émission d'oxyde d'azote (NOx) américaines sont beaucoup plus restrictives qu'en Europe, le constructeur aurait été dans l'obligation d'intégrer une technologie appelée réducteur catalytique sélectif (aussi connu sous l'acronyme SCR) qui adjoint de l'eau et de l'urée aux émissions. Ce dispositif coûte à lui seul 448,53 $.

À l'agenda

Lexus procède cette semaine au lancement international de sa future GS-F, tandis que McLaren s'apprête à faire de même avec la 570S, son nouveau modèle d'entrée.