La bonne humeur était de mise chez Saab, mardi, à l'occasion du lancement du VUS compact 9-4X. C'est que le constructeur suédois, l'un des plus petits de la planète, a finalement échappé au naufrage financier qui semblait imminent il y a quelques semaines à peine.

On se souviendra que l'entreprise suédoise, en panne de liquidités, avait dû fermer ses chaînes d'assemblage après que des fournisseurs impayés aient refusé de lui livrer les pièces nécessaires à la construction des voitures.

Après un inquiétant séjour aux soins intensifs, Saab a finalement retrouvé une santé financière qui devrait assurer sa survie. Pour combien de temps? Nul ne saurait le dire étant donné que sa viabilité repose en tout et pour tout sur trois modèles, la 9-3, la 9-5 et le nouveau multisegment 9-4 X, dont nous publierons un essai complet très bientôt.

Aux mains des Chinois... et des Russes

Si l'avenir de Saab semble assuré, c'est grâce à une entente tripartite intervenue entre Spyker (le propriétaire actuel), la division automobile du groupe chinois Hawtai et le richissime financier russe Vladimir Antonov. Ce dernier a pu investir 100 millions d'euros (environ 135 millions de dollars) après avoir été blanchi d'accusations de malversations qui pesaient contre lui. Quant à Hawtai, il s'agit d'un constructeur chinois assez obscur qui a voulu mettre la main sur une propriété automobile européenne afin d'élargir ses connaissances technologiques, comme Geely qui a avant lui mis la main sur Volvo. Hawtai allongé 150 millions d'euros (environ 200 millions de dollars) pour garder Saab à flot. À la suite de cette transaction, les deux constructeurs automobiles scandinaves sont désormais associés à des firmes chinoises.

Cela dit, le travail colossal auquel les ingénieurs sont confrontés. La marque suédoise a beaucoup d'aficionado, sinon d'amis qu'il faut cependant rapatrier à la maison avec des produits originaux et surtout une promesse que la marque «est là pour rester».

On ne peut que leur souhaiter bonne chance.

Photo Jacques Duval, collaboration spéciale

Avec de bonnes réserves financières, Saab doit maintenant prouver à ses fanatiques que la marque «est là pour rester».