La Hyundai Sonata se donne des ailes

Dès son arrivée sur le marché l'été dernier, la Hyundai Sonata n'était offerte qu'avec un seul moteur, un quatre-cylindres de 2,4 litres à aspiration normale développant 198 chevaux. Même si cette puissance apparaît très convenable, plusieurs souhaitaient que le géant sud-coréen propose un plus grand choix de motorisations pour cette berline hautement acclamée par la presse spécialisée et adoptée par un fort contingent d'acheteurs.

C'est maintenant chose faite avec l'apparition d'un moteur de 2 litres turbocompressé sous le capot de la Sonata. Avec ses 274 chevaux, ce moteur donne littéralement des ailes à la voiture et va même jusqu'à transformer entièrement sa personnalité.

Son temps d'accélération de 7,3 secondes de 0 à 100 km/h retranche pas moins d'une seconde et demie à celui de la version ordinaire. Il est encore plus spectaculaire en matière de reprises et il suffit de 3,9 petites secondes pour passer de 80 à 115 km/h.

Même si l'on a affaire à une traction avant, on ne note aucun effet de couple déplaisant dans le volant lors de fortes accélérations. À ce propos, on regrette l'indisponibilité d'une boîte manuelle à six rapports tant sur la Sonata de base que dans le modèle turbo. En revanche, la transmission automatique à 6 rapports est parfaitement au point et favorise la consommation qui se situe entre 7,5 litres aux 100 km sur la route à 11 litres en ville. La moyenne réalisée pendant cet essai fut de 8,2 litres, soit à peine plus que la version de 198 chevaux qui équipe la Sonata ordinaire. Le petit quatre-cylindres de 2 litres a aussi le mérite de se faire plus discret grâce, en partie, à une meilleure insonorisation. Seule une incursion dans les hauteurs du compte-tours permet de déceler que l'ont à affaire à un moteur à quatre cylindres.

Dans l'habitacle, c'est une note presque parfaite à l'exception du siège du passager, qui reste implanté beaucoup trop bas et qui ne possède pas de réglages électriques et même pas d'ajustement manuel pour corriger la situation. Surtout dans le modèle haut de gamme qu'est la Sonata Turbo, Hyundai aurait pu faire un effort pour corriger ce problème.

Pas loin d'une Allemande

Ayant déjà parcouru 9000 km avec la Sonata de base, nous avons examiné la voiture sous toutes ses coutures pour constater qu'elle répond aux premières attentes. Quant au modèle turbo, il hausse la barre d'un cran et on a un peu l'impression de se trouver au volant d'une voiture différente, plus enveloppée, bénéficiant d'une meilleure insonorisation et, surtout, de cette caisse solide qui caractérise les créations allemandes.

Hyundai a encore une voiture gagnante entre les mains et avec la venue prochaine du Veloster, d'une version hybride de la Sonata, de l'Elantra et de l'Accent, la marque coréenne va continuer de secouer l'ordre établi dans l'industrie automobile.