Voilà la question que se posent de nombreux journalistes automobiles depuis le dévoilement de la nouvelle Dodge Dart dans le cadre du Salon International de l'auto de  Detroit. L'essence de leur propos porte sur le déguisement que l'on a fait subir à l'Alfa Romo Giulietta, le modèle italien du groupe Fiat dont la plateforme a servi de base à la remplaçante de la hideuse Dodge Caliber.

Il y a d'abord le nom qui blesse. Pourquoi avoir déterré une appellation au prestige douteux alors qu'il eut été facile de choisir un vocable à l'italienne qui aurait souligné les origines de la voiture?  Pourquoi pas «Ponto», par exemple, que le consortium Fiat utilise déjà?

Là n'est pas le seul accroc fait à la Giulietta qui, de l'avis de nombreux observateurs, est une automobile qui répond parfaitement à la définition d'«una bella machina». Belle comme pas une, elle paraît édulcorée dans sa tenue nord-américaine. Bref, il eut été de loin préférable de conserver le dessin original. Dans son costume de Dodge Dart, un «muscle car» des années 70 qui est à des années-lumière d'une Alfa Romeo, la voiture n'est pas vilaine à regarder, mais elle n'offre rien de plus que la quasi-totalité de ses rivales. Le dessin est banal et de style passe partout au lieu de se démarquer comme celui de la Giulietta.

Il convient donc parfaitement de se poser la question: Chrysler a-t-il gaffé? À vous de jouer...

Photo fournie par Alfa Romeo

L'Alfa Romeo Giulietta dans ses fringues originales.