Il faut vraiment baisser les yeux pour la voir. Mais lorsque la foule amassée autour la dévoile enfin, la LFA d'un blanc immaculé apparaît dans toute son évidence de voiture de compétition transformée en routière.

Ici, rien n'est fait pour le confort, tout superflu a été impitoyablement traqué. D'ailleurs, le modelé de ses formes doit davantage aux contraintes liées au refroidissement et à l'aérodynamique qu'à la griffe du styliste qui a tenté d'emballer élégamment cette compilation de technologies.

 

Cette Lexus est donc ramassée, lovée au raz du sol et prête à bondir, propulsée par les 553 chevaux de son V10 dont la tonalité aiguë n'est pas sans rappeler celle d'une Formule 1. Capable de grimper jusqu'à 9 000 tours/minute, ce moteur d'une cylindrée de 4,8 litres atteint la vitesse légale permise sur nos routes en 3,7 secondes et est capable d'une vitesse de pointe de l'ordre de 335 km/h.

 

Avec ses 1 480 kilogrammes sur la balance, cette Lexus permet d'obtenir un rapport poids/puissance de 2,6 kg/ch tout à fait éloquent. La répartition du poids (AV/AR) est de 48/52, ce qui ne manquera pas d'étonner avec un moteur en position avant, certes très reculé derrière les roues directrices. De plus, un système transaxe a été utilisé avec profit en rejetant la boite séquentielle à six rapports entre les roues arrière (motrices).

 

Lexus compte produire 500 unités de ce modèle sur une période de deux ans (décembre 2010 à décembre 2012). Le prix exigé a été fixé à 375 000 dollars américains, mais le nouveau président du groupe, Akio Toyoda, assure que chaque unité sera vendue à perte.