Pour Olivier François, Chrysler effectue aujourd'hui un «come-back». Cette marque de plus de 85 ans d'histoire a réellement une raison d'être sur les marchés, selon le grand manitou du marketing de Fiat et de Chrysler. À condition de bien négocier le virage.

Lorsque Fiat a mis le grappin sur le Groupe Chrysler, la question s'est posée en ces termes, résume Olivier François: «Soit on est capable d'apporter une valeur ajoutée aux concessions avec la marque Chrysler, soit on n'a pas de raison d'exister».

 

 

Des raisons d'exister, la marque en a trouvées. Les moyens quant à eux ont consisté à revenir aux sources, «à l'histoire de la marque», à sa raison d'être première. «Chrysler a apporté la beauté, la qualité et la technologie aux élites et a rendu cela accessible à tous. Ce n'est ni une marque de luxe, ni une marque destinée à un marché de masse. Elle fait référence au rêve américain, elle doit faire le pont entre l'aspiration et l'accès à la propriété», se réfère celui qui est aussi chef de la direction des marques Lancia et Chrysler.

La recette de cette relance de Chrysler tient en trois éléments: style, qualité et particularité. Un effort a été fait en ce sens en ce qui concerne le style. On a voulu des véhicules plus raffinés, dans les moindres détails, à l'image du dernier Town & Country, explique Olivier François. La recherche de la qualité a néanmoins représenté «le plus gros travail fait ces 12 derniers mois». Au revoir les plastiques durs, bonjour les habitacles plus silencieux! Mais pour Chrysler, on a également cherché à offrir ce que les autres n'ont pas.

«Pour la 200 par exemple, on a le V6 le plus performant du marché, affirme M. François. On a que des boîtes à six rapports. On va bientôt proposer une transmission qui permettra de gagner en économie d'essence. La fonctionnalité et la sécurité du Town & Country ont été accentuées. Pour la sécurité à bord de celui-ci, on a pris l'ensemble de toutes les possibilités existantes sur le marché que l'on a ensuite mis en série. Cela fait 40 équipements.»

La première étape de ce redressement sera conclue vraisemblablement en deux temps, à Detroit en janvier prochain lors de la présentation de la nouvelle Chrysler 300 et au salon de New York, trois mois plus tard, pour le dévoilement de la Chrysler 200 cabriolet.

Le plus dur restera à faire: convaincre les concessionnaires et les potentiels clients. C'est à eux qu'il revient de confirmer que Chrysler n'est pas abandonnée.