La crise passée, les voitures vertes sont toujours présentes au Salon de l'automobile de Genève mais les véritables vedettes de cette 81e édition sont les «supervoitures», des véhicules puissants et sportifs.

«Par rapport aux deux dernières années, le salon de Genève va être marqué par un regain d'optimisme chez les constructeurs. L'industrie automobile est de retour sur les rails», a expliqué l'analyste Carlos Da Silva, du cabinet Global Insight.

Car si les voitures écologiques ont toujours leur place à Genève au «Pavillon vert», les kiosques des marques de luxe sont ceux qui sont les plus pris d'assaut par les milliers de journalistes, photographes et cameramen, pressés de découvrir les nouveaux modèles présentés en fanfare par les patrons des constructeurs allemands et italiens essentiellement.

La marque de prestige italienne Ferrari a ainsi rencontré un véritable succès en présentant son bolide quatre places «FF», son tout premier système à quatre roues motrices.

«La FF est une étape fantastique et très importante, une nouvelle page dans notre histoire», a assuré le président de la marque au cheval cabré, Luca Cordero di Montezemolo.

Soulignant la puissance et l'allure sportive du modèle, il a également vanté - sur fond de moteurs rugissants - la légèreté du véhicule qui, selon le constructeur, «pèse moitié moins qu'un système équivalent classique», soit 1790 kg pour un quatre places vide.

La nouvelle «Aventador» de Lamborghini, autre constructeur italien de voitures très haut de gamme, a fait également fureur parmi les spécialistes du secteur avec sa couleur orangée et son design aux allures futuristes.

«Puissance brute et poids plume», résume ainsi la marque au taureau, vantant les avantages de sa nouvelle voiture super-sportive, dont les premières livraisons sont prévues vers la fin de l'été 2011.

Dotée d'une monocoque en fibre de carbone, l'Aventador possède un poids à sec de 1575 kg, «ce qui est extrêmement peu pour une voiture de cette catégorie», avance Lamborghini, soulignant que le rapport poids/puissance est ainsi réduit à 2,25 kg par CV.

Surtout, par rapport à son prédécesseur la «Murcielago», la consommation et les émissions de CO2 de l'Aventador ont été réduites de 20%, selon le constructeur italien.

Car les nouvelles supervoitures de l'après-crise - nom donné à la gamme de véhicules les plus performants et les plus prestigieux au monde - n'hésitent pas à miser sur le vert, bien que de façon plus timide que le reste du marché.

Sur le kiosque de la marque de sport emblématique allemande Porsche, la vedette était sa nouvelle berline, la Panamera hybride.

Supervoitures artisanales

Mais alors que dans certaines villes - comme à Genève - les Ferrari et Porsche sont devenues monnaie courante, certains misent sur des voitures d'exception, presque artisanales, et vendues à quelques unités seulement.

C'est le cas du constructeur espagnol GTA Motor, spécialisé dans la course automobile, qui a décidé de se lancer dans le marché des supervoitures et a présenté à Genève son premier modèle pour rouler en dehors des circuits: la Spano, dotée d'un châssis en carbone et titane de 56 kg, d'un poids de 1300 kg (équipements compris).

«Nous allons en vendre seulement 99 unités, chaque client aura sa propre couleur qui lui sera réservée», a expliqué à l'AFP un responsable de la société qui ne craint pas la crise.

«Le véhicule est fabriqué à Valence, mais c'est dans les pays émergents, en Russie, en Chine, dans les Émirats arabes, que nous allons le vendre», a-t-il ajouté.

Photo AP

La Spano, de GTA Motor, sera vendue de façon confidentielle à 99 exemplaires, chacun de la couleur choisie par son riche propriétaire.