Des hôtesses font partie intégrante «du décor» des salons automobiles, comme à Genève où démarre jeudi la 81 édition de la rencontre annuelle, mais leur sourire ne suffit plus et il leur faut aussi parler de technique automobile.

Le côté «glamour» illustré par des femmes en robes de soirée est mis en avant pendant les journées presse, les constructeurs engageant pour l'occasion des mannequins.

Mais il faut aussi avoir une connaissance du métier. «Celles qui sont sélectionnées par les constructeurs avec lesquels nous travaillons comme Fiat, Jeep ou Ford reçoivent une formation de deux à trois jours dans un garage», explique Maud Carrard, directrice de l'agence de placement suisse MS Events.

«Les kiosques ont de moins en moins de vendeurs et les hôtesses sont donc toujours plus amenées à devoir répondre aux questions techniques des clients», précise Susy Nathan, également à la tête de MS Events, et travaillant avec les constructeurs depuis 12 ans.

Ainsi, chez Seat, comme chez la plupart de ses concurrents, les hôtesses doivent tester les voitures, explique Charlotte, 20 ans.

«Chacune d'entre elles doit tout savoir sur un modèle automobile en particulier et pouvoir en discuter avec les visiteurs, en français, allemand et anglais», ajoute cette étudiante en droit.

Parler plusieurs langues est presque une obligation pour être pré-sélectionnée par les agences, le Salon de Genève ayant la particularité de compter sur la présence d'un grand nombre de constructeurs allemands.

La tenue compte mais chez certains constructeurs, comme Ford, on voit des hôtesses en t-shirt orange et pantalons.

Malgré tout, tous reconnaissent que le «look entre en jeu» dans l'appréhension d'une marque.

Les hôtesses «représentent la première image de la marque», relève Maud Carrard qui regrette toutefois que certains hommes continuent de les voir comme des objets.

D'ailleurs, le Salon ne manquera pas comme chaque année d'élire sa Miss, souligne Mme Carrard.

Photo AFP

Les kiosques ont de moins en moins de vendeurs et les hôtesses sont donc toujours plus amenées à devoir répondre aux questions techniques des clients.