En dévoilant officiellement lundi au salon de Detroit sa nouvelle Fusion, Ford a fait vibrer la fibre économique des consommateurs. La consommation en carburant de sa gamme de véhicules - «la plus économe de l'industrie», dixit Alan Mulally, son PDG -  devient son atout premier. Et son argument de vente.

La nouvelle Ford Fusion, attendue cet automne chez les concessionnaires, n'a pas seulement de la gueule, elle est aussi avare en essence. Non seulement parce que Ford la proposera avec au choix deux moteurs 4 cylindres Ecoboost de 1,6 L et 2,0 L, mais également parce qu'elle se déclinera en version hybride et hybride branchable.

Ces versions hybrides disposent d'un nouveau moteur Atkinson 4 cylindres de 2,0 L. Elles adoptent un nouveau bloc-batterie en utilisant le lithium-ion.

Ford affirme que son hybride éclipse la concurrence en matière de consommation d'essence et fait mieux que les Toyota Camry 2012 et Hyundai Sonata 2011 hybrides avec ses 5 L/100 km en ville et ses 5,3 L/100 km sur autoroute. Son hybride branchable, baptisée Fusion Energi, descendrait sous les 2,4 L/100 km, mieux que la Volt et la Prius branchable à venir.

Lors d'un point de presse improvisé, le PDG de Ford, Alan Mulally, a qualifié cette Fusion de «véhicule le plus économique au monde», exception faite des tout électriques bien évidemment.

Ford surfe actuellement sur la vague de ventes appréciables de ses dernières Fiesta et Focus. À vrai dire, le constructeur à l'Ovale bleue a le vent dans les voiles depuis près de trois ans. Au point où cette nouvelle version de la Fusion est du pain béni. Et pour cause. La version précédente de cette berline intermédiaire s'est écoulée l'an dernier à plus de 248 000 exemplaires en Amérique du Nord. Un record pour elle. Imaginez le potentiel de celle-ci avec cette nouvelle robe et ces motorisations. Décoiffant.

«Les Focus, Fiesta et Fusion pourraient être les meilleures ventes de la compagnie» depuis fort longtemps, s'est réjoui Alan Mulally, jugeant la période à venir comme étant une «opportunité formidable».

«Les clients décideront évidemment, mais nous sommes déjà tellement contents... Nous sommes sur la bonne voie», a-t-il ajouté.

Et cette voie empruntée est d'ordre économique. Lire: économie d'essence. Avec la Fusion, Ford fait à peu près le même coup qu'avec le C-Max: doter le modèle de versions hybride et hybride branchable. À ceci près que le C-Max ne se vendra pas ici avec un moteur à essence.

«Les hybrides vont prendre une plus grande part du marché en matière de volume et dans l'industrie. Les coûts de production diminuent sur les hybrides. Il y a un gros avantage à avoir ce genre de produit au Québec par exemple», commente Sherif Marakby, directeur du programme électrique de Ford.

«On va faire des progrès ces trois prochaines années dans le domaine des batteries, sur leur taille, leur poids, leur prix», croit son président Alan Mulally.

On peut entretemps se rincer l'oeil. La Ford Fusion évoque sans conteste la Aston Martin Rapide. Sa calandre est semblable à celle de la Focus électrique également. Mais son nez et ses phares sont plus sportifs et plus agressifs. Comme une Aston Martin. Son capot est nervuré. Sa ligne de toit est très fuyante. Cette voiture sera équipée de divers systèmes d'assistance à la conduite comme les avertisseurs d'angle mort et de franchissement de ligne, le coupe-moteur à l'arrêt ou encore l'aide au stationnement.

Il faudra patienter jusqu'à l'automne avant de mettre la main sur une Fusion essence ou hybride. Le modèle hybride branchable sortira d'usine à la fin de l'année.