Le 44e salon de l'automobile de Tokyo s'est ouvert mercredi pour près de deux semaines, le constructeur japonais Nissan donnant le coup d'envoi des festivités sur le thème de la voiture autonome.

Son PDG Carlos Ghosn a présenté un concept de véhicule dit «Nissan Intelligent Driving» (IDS), qui «améliore la capacité du conducteur à voir, penser et réagir». «Il permet de compenser les erreurs humaines, responsables de plus de 90% des accidents de voiture. Le temps passé derrière le volant est plus sûr, plus efficace et plus amusant», a déclaré M. Ghosn à l'occasion de la présentation du stand.

L'habitacle se transforme selon le mode choisi par l'automobiliste. S'il décide de s'en remettre à la machine, le volant disparaît pour céder la place à un large écran, et les quatre sièges se tournent légèrement vers l'intérieur pour faciliter la conversation entre les passagers, le tout dans une lumière tamisée.

Le Tokyo Motor Show est aussi l'occasion pour Nissan de promouvoir la voiture électrique, technologie dont il est le champion mondial malgré les ventes modestes de sa Leaf (quelque 200 000 exemplaires écoulés depuis 2010).

Dès 2016, la firme de Yokohama (banlieue de Tokyo), qui teste actuellement un prototype de véhicule autonome, veut permettre aux automobilistes de lâcher le volant en cas de bouchons sur autoroute. En 2018, la voiture sera carrément capable d'évoluer seule sur ces mêmes axes de circulation, et en 2020 de gérer des situations plus complexes en ville.

Ses deux concurrents, Toyota et Honda, ont aussi dévoilé ces dernières semaines leurs ambitions dans ce domaine, sous l'impulsion du gouvernement japonais qui veut profiter des jeux Olympiques-2020 de Tokyo pour exhiber le savoir-faire nippon.

Autre vedette cette année du côté de Toyota et Honda, la voiture à pile à combustible fonctionnant à l'hydrogène, qui émet pour toute substance de la vapeur d'eau quand elle roule.

Ouvert dès mercredi à la presse et à partir de vendredi au grand public, jusqu'au 8 novembre, le Tokyo Motor Show accueille au total 160 exposants (y compris des fournisseurs) de 11 pays, un nombre légèrement inférieur à la précédente édition, signe de la perte de vitesse de cet événement biennal, boudé depuis la crise financière internationale de 2008-2009 par les américains General Motors (GM) et Ford.