Elle a jusqu'ici été présentée comme étant la voiture électrique ayant le meilleur rapport prix-autonomie du marché. Très attendue par les observateurs, la Chevrolet Bolt saura-t-elle pour autant séduire le public québécois qui l'a découverte vendredi en marge de l'ouverture du salon automobile de Montréal ?

À première vue, si l'on se fie aux inscriptions aux essais routiers réservés aux visiteurs du salon, elle suscite une curiosité non négligeable. Vendredi matin, elle était tout simplement la voiture la plus demandée de la liste des véhicules branchables disponibles. Une demi-heure seulement après l'ouverture de ces inscriptions, les deux exemplaires à l'essai n'étaient pas disponibles avant 16 h ! Alors que des modèles comme la Kia Soul ou la Ford Focus électriques n'avaient pas encore été réservés une seule fois.

« La Chevrolet Bolt bénéficie d'un coup de marketing beaucoup plus important, ce qui explique ce phénomène », tempère Paul, venu essayer au salon avec son père une voiture électrique. À 19 ans, il est déjà intéressé par une telle voiture. « La Tesla est intéressante, mais c'est cher. Sinon, il y a la Nissan Leaf. Mais, à 44 495 $, la Bolt est chère aussi », estime-t-il.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Vendredi matin, la Chevrolet Bolt était la voiture la plus demandée de la liste des véhicules branchables disponibles.

Possédant déjà une Chevrolet Volt, la grande soeur hybride branchable de la Bolt, Danny a voulu voir la petite dernière. « Je suis la Bolt depuis un bout. Je voudrais passer à une voiture 100 % électrique, mais pas à moins de 300 km d'autonomie et pas non plus avec une voiture trop petite. La Bolt, c'est bien pour un couple sans enfants qui ne part pas en voyage. Il n'y a pas un gros coffre. J'aurais été Chevrolet, je l'aurais faite avec le gabarit de la Volt », juge après son essai ce Montréalais.

Premières livraisons d'ici peu

Les livraisons aux premiers propriétaires québécois de la Chevy Bolt débuteront d'ici quelques semaines tout au plus. Pour les autres l'ayant réservée, il va falloir patienter quelques mois. Comme Pierre et sa conjointe, qui ne l'auront pas avant le mois d'octobre. Le couple a profité des essais vendredi pour rouler réellement dans sa future voiture...

La distribution de ce modèle va se faire au compte-gouttes en cette première année de commercialisation au Canada. Une frustration de plus pour les automobilistes intéressés ?

Bruno, de Disraeli, n'est pas pressé. Il a découvert vendredi les voitures électriques, il a apprécié. « Avec 500 ou 600 km d'autonomie, ça va se vendre comme des petits pains chauds », juge-t-il.

Dans les allées du Palais des congrès, Chevrolet a mis bien du personnel à la disposition du public depuis vendredi. Lors de notre passage, la Chevrolet Bolt semblait déjà jouir d'une certaine cote de popularité quand elle ne suscitait pas tout simplement de la curiosité.

Au Québec, le courant passe

Dévoilée en primeur canadienne au salon de Toronto l'an dernier, la Bolt arrive maintenant dans un marché presque convaincu par la voiture électrique.

Si General Motors refuse de faire part de ses objectifs de vente, on se souviendra que l'an dernier au Québec, environ 2000 Chevrolet Volt ont été vendues. La Bolt sera dans les roues de sa grande soeur ?