On peut espérer que les biocombustibles aideront à contrer la rareté croissante de l'essence, mais l'industrie automobile n'est pas la seule qui cherche des solutions de rechange moins polluantes aux hydrocarbures.

La firme d'analyse de marché Navigant Research estime que l'industrie aérienne a une réglementation internationale plus facile à changer et à harmoniser que celle de l'automobile et que la demande aéronautique va absorber l'offre de nouveaux biocarburants qui arrivent sur le marché. Résultat: ces biocarburants seront plus chers.

On pourrait ajouter: peut-être trop chers pour être une option pour les automobilistes, quand les constructeurs automobiles, les raffineurs et les gouvernements auront fini par s'entendre sur des normes pour carburants à la pompe. 

Boeing vient justement d'annoncer son intention de faire certifier internationalement un type de «diesel vert» qui pourrait être mélangé au carburant d'aviation (le diesel vert vient d'un procédé à l'hydrogène, différent de celui du biodiesel automobile).

La compagnie aérienne néerlandaise KLM utilise déjà un tel mélange sur certaines routes aériennes, entre des aéroports près desquels se sont installés des raffineurs qui produisent du diesel vert sur place à partir de déchets solides municipaux.