Le constructeur automobile suédois Volvo a annoncé jeudi travailler sur un système qui permet de recevoir une livraison dans sa voiture plutôt que chez soi, où l'on n'est pas forcément.

Volvo a expliqué avoir conçu une «clé numérique» qui doit permettre à la poste ou des sociétés de messagerie de localiser un véhicule et de l'ouvrir une seule fois.

Il a baptisé le concept «livraison ambulante», disant offrir «de nouvelles possibilités de livrer là où sont les gens».

«Via un téléphone intelligent ou une tablette, le propriétaire sera informé quand une société de livraison veut déposer ou prendre quelque chose dans sa voiture», a indiqué le constructeur dans un communiqué.

«Après avoir accepté la livraison, il ou elle transmet alors une clé numérique et peut suivre le moment où la voiture est ouverte puis verrouillée. Une fois la livraison ou le retrait effectués, la clé numérique disparaît», a-t-il ajouté.

Volvo estime ainsi apporter une réponse au problème de l'incompatibilité horaire entre les livreurs et les personnes qui passent leur journée hors de leur domicile. Il estime à 1,5 milliard de dollars le coût annuel des livraisons manquées pour les entreprises du secteur.

«La technologie a été testée avec un programme pilote de 100 personnes, dont 86% étaient d'accord pour dire que la livraison ambulante leur faisait gagner du temps (...) La voiture du futur sera bien plus qu'un moyen de transport», a affirmé le groupe.

Volvo, qui doit faire une démonstration du produit au salon des technologies mobiles de Barcelone (24-25 février), ne sait pas quand il pourra le proposer à ses clients. «Nous sommes en discussion avec différents partenaires», a dit à l'AFP un cadre chargé de l'innovation, Johan Maresch.

La marque cherche à rejoindre à terme le segment haut de gamme, aux côtés d'Audi ou BMW par exemple, où de nombreux acheteurs de voiture ont encore du mal à l'imaginer.

Elle tâche de se positionner comme une des plus innovantes du marché, ayant promis de faire rouler des voitures sans chauffeur en Suède en 2017, ou de ne plus avoir un seul blessé dans ses véhicules à partir de 2020.