C'est la Saint-Jean demain, et acheter quelques bouteilles pour célébrer est déjà un acte patriotique, puisque notre revenu après impôts dépensé à la SAQ verse des liquidités au gouvernement et éponge quelques gouttes de déficit.

Mais imaginez si, en plus, nos bouteilles de vin vides étaient recyclées dans le béton qui sert à construire les viaducs, les ponts, les trottoirs et tout ce qui requiert du ciment dans nos routes.

C'est désormais possible grâce à un procédé inventé à l'Université de Sherbrooke et appliqué à la nouvelle usine de micronisation du verre que l'entreprise Tricentris vient de mettre en service à Lachute. C'est une première nord-américaine.

La poudre de verre qu'on y produit peut remplacer jusqu'à 30% du ciment dans le béton. Et on sait que produire du ciment est polluant. En plus, ce béton vert est plus étanche et plus résistant que le béton ordinaire, explique Arezki Tagnit-Hamou, chercheur à l'Université de Sherbrooke.