Les amortisseurs à ressorts sont une vieille technologie éprouvée, mais il y a place à l'amélioration, affirme Audi, qui vient d'annoncer la mise au point d'un ressort fait de polymère renforcé à la fibre de verre. Finis les ressorts en acier? Pas tout à fait encore, mais ce ne sera pas long chez Audi.

Le coeur du ressort est fait de fibres de verre imprégnées de résine époxyde et torsadées comme les brins d'une corde. C'est un fournisseur italien non identifié par Audi qui fait cette partie du travail. Audi enroule ensuite autour de cette tige des fibres de verre additionnelles. (Ce bobinage se fait à 45 degrés sur la tige, pour que la charge se répartisse également sur le ressort quand l'auto roulera, explique Audi.) La tige est alors enroulée en spirale autour d'un moule cylindrique, puis mise dans un four industriel pour une cuisson qui polymérise et stabilise le produit.

Le ressort en polymère est 40% moins pesant que celui en acier. Ça fait une différence de seulement 4,4 kg, mais c'est un petit gain qui s'inscrit dans un processus généralisé où toutes les pièces des voitures sont réexaminées dans le but de les alléger.

Gros avantage dans un marché comme le Québec: le ressort en polymère renforcé à la fibre de verre ne rouille pas; il n'est altéré ni par le sel, ni par les abrasifs, ni par les solvants et acides employés pour nettoyer les roues, particulièrement dans les pays nordiques où le sel est employé pour déglacer les routes.

Audi dit que ces nouveaux ressorts feront leur apparition sur les modèles haut de gamme avant la fin de 2014 et que la transition s'étendra rapidement aux autres modèles par la suite.