La batterie d'auto au plomb est une technologie antique et polluante qui disparaîtra d'ici une trentaine d'années, remplacée par des solutions plus efficaces et plus propres. Tant mieux.

Mais à l'heure actuelle, 90% du plomb des vieilles batteries 12 volts est recyclé pour faire d'autres batteries. Il y en a environ 300 millions en Amérique du Nord. Que faire, après, avec tout ce plomb, un métal lourd toxique?

Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology qui s'intéressent au recyclage estiment que cet énorme surplus de plomb annoncé est une occasion historique de faire baisser le coût des panneaux solaires. Ils misent sur une nouvelle technologie solaire appelée cellules pérovskites, beaucoup plus simple (et bon marché) à fabriquer que les cellules au silicone actuellement utilisées pour capter l'énergie solaire.

La technologie pérovskite fonctionne grâce à un mince film de plomb scellé dans les cellules translucides. Il en faut tellement peu que le plomb contenu dans une seule batterie d'auto suffirait à fabriquer 709 mètres carrés de panneaux solaires, soit assez pour climatiser et éclairer 30 maisons sous le soleil de Las Vegas.

Si en plus, on peut compter sur un approvisionnement bon marché de plomb, celui des batteries d'auto, les panneaux solaires pérovskites pourraient faire du soleil, enfin, une option énergétique très concurrentielle.

Leur analyse et leur méthode de recyclage du plomb sont décrites dans la revue Energy and Environmental Science.