Les voitures neuves vendues en Europe devront être équipées d'ici 2018 de dispositifs appelant automatiquement les secours en cas d'accident, selon un texte adopté mardi par le Parlement européen malgré des craintes sur la confidentialité des données collectées.

Le dispositif dit «eCall» utilise une technologie d'appel d'urgence capable de prévenir automatiquement les secours, à qui des données sont transmises pour évaluer la gravité de l'accident et le type d'intervention à mettre en place.

Selon ses promoteurs, il pourrait réduire d'environ 10% le nombre annuel de tués lors d'accidents de la route dans l'UE, qui s'est élevé en 2014 à 25 700.

Un premier texte avait déjà été adopté en 2014, auquel les eurodéputés ont pu apporter des modifications, avec notamment des garanties supplémentaires sur les données collectées, comme la localisation de l'accident, le carburant utilisé ou encore le nombre de passagers.

Le dispositif «garantit totalement le droit au respect de la vie privée et la protection des données à caractère personnel», a fait valoir la rapporteuse du texte, Olga Sehnalova (groupe socialiste), insistant sur le fait que seules un «ensemble minimal de données indispensables peuvent être transmises».

Des eurodéputés ont toutefois affiché leur inquiétude lors du débat.

«Pourquoi ne pas donner la possibilité à une personne qui achète une voiture de donner son accord» ou de refuser le dispositif, s'est interrogé l'eurodéputé Vert Jan Albrecht.

Tous les nouveaux modèles de voitures particulières et de véhicules utilitaires légers devront être équipés du système «eCall» à partir du 31 mars 2018. Une extension aux autres types de véhicules pourra ensuite être envisagée.