Il faudra beaucoup plus de temps que ce qui est communément anticipé à la voiture autonome - sans conducteur - pour s'établir, notamment à cause de l'absence de cadre juridique adéquat, prédit pour l'AFP Thomas Schmid, patron du sud-coréen Hyundai en Europe.

«Ma conviction personnelle est que la conduite autonome va peut-être venir, mais pas aussi rapidement que ce que tout le monde dit, à savoir 10 à 15 ans», a déclaré M. Schmid dans un entretien à l'AFP, en marge du salon automobile de Francfort.

Différents modèles de voiture futuristes susceptibles un jour de rouler sans intervention du conducteur sont exposés en vedette au salon, 66e du nom, qui ouvrira ses portes au grand public samedi jusqu'au 27 septembre.

L'équipementier allemand Bosch promet des systèmes de conduite quasi-autonome, nécessitant des interventions très ponctuelles de l'homme, prêts à la commercialisation à l'horizon 2020, et des solutions complètement automatisées d'ici 2025.

Mais ces technologies poseront «d'énormes, énormes défis pour nos systèmes juridiques», met en garde M. Schmid. «Qui sera responsable de quoi? Je ne suis pas sûr à ce jour que cette question pourra être résolue dans les 10 à 15 prochaines années».

Au vu de l'évolution de la relation à la voiture, avec «un besoin beaucoup moins prononcé de posséder une voiture» parmi les jeunes générations, M. Schmid suggère que la gestion des voiture autonomes soit à l'avenir confiée aux collectivités, et intégrée dans les systèmes de transport public.