Une nouvelle étude suggère que les adolescents passent moins de temps à écrire des messages textes au volant parce qu'ils trouvent ce geste dangereux et irréfléchi.

L'auteur principal de l'étude, Sean Tucker, un professeur agrégé de l'Université de Regina, a indiqué que le nombre d'adolescents qui soutiennent écrire parfois ou presque toujours des textos au volant a chuté à 6% en 2014, par rapport à 27% en 2012.

Ces conclusions s'appuient sur un sondage effectué auprès de 6133 adolescents en 2012 et 4450 adolescents en 2014, principalement en Ontario.

M. Tucker et son collègue Simon Pek, de l'Université Simon Fraser, ont aussi demandé aux adolescents pourquoi ils avaient arrêté d'écrire des messages textes quand ils conduisent leur voiture.

«La raison principale pour expliquer ce déclin significatif est la perception qu'il s'agit d'un geste dangereux ou irresponsable, et 27% des personnes interrogées avaient cette opinion», a expliqué M. Tucker.

Les adolescents ont aussi souligné les lois et les amendes pour avoir écrit un texto au volant, ainsi que le fait d'avoir été témoin d'un accident impliquant d'autres voitures ou d'un accident évité de justesse.

Écrire un message texte en conduisant est généralement considéré comme une infraction pour distraction au volant, selon la loi.

L'Ontario a augmenté les pénalités pour distraction au volant en septembre. On parle maintenant d'une amende de 490$ et trois points d'inaptitude.

En Saskatchewan, une loi interdisant l'utilisation du téléphone cellulaire avec les mains lorsqu'une personne est au volant a été instaurée en 2010. L'application de la loi a été endurcie l'an dernier et les chauffeurs surpris en train de violer cette loi pour une deuxième fois en une année voient leur véhicule être saisi pour une période allant jusqu'à sept jours.

Les distractions au volant ont été la principale cause des accidents en Saskatchewan en 2012 et 2013, devant la conduite en état d'ébriété.

«Il est socialement inacceptable de conduire en état d'ébriété et nous voyons de plus en plus le même phénomène en ce qui concerne les textos, même si nous le voyons encore trop souvent», a dit M. Tucker.

Les conclusions de l'étude seront publiées dans l'édition de novembre du journal «Accident Analysis and Prevention».

M. Tucker suggère que cette étude pourrait aider à la création de campagnes de sensibilisation auprès des jeunes.

Le chercheur a admis qu'il ne pouvait déterminer si les résultats représentaient l'évolution du phénomène à travers le Canada, rappelant que les lois sur les distractions au volant changent d'une province à l'autre.

Les chercheurs ont également commencé une étude semblable cette semaine en Saskatchewan.