La compagnie américaine Uber a dévoilé jeudi sa première voiture autonome capable de se déplacer sans chauffeur, un prototype qu'il dit commencer à tester dans les rues de Pittsburgh, en Pennsylvanie.

Uber utilise pour ses tests une berline Ford Fusion sur laquelle il a ajouté divers capteurs, radars, caméras et autres équipements, notamment sur le toit. En plus des tests des capacités de conduite autonomes, elle va être utilisée pour collecter des données cartographiques.

«Si vous conduisez dans Pittsburgh dans les semaines à venir, vous pourriez voir un spectacle étrange: une voiture qui a l'air de devoir être conduite par un super-héros», indique sur son site internet le service de réservation mobile de voiture avec chauffeur.

Encore un avenir pour les chauffeurs Uber ?

«Mais ce n'est pas un accessoire de cinéma -- c'est une voiture de test du Centre de technologies avancées (ATC) d'Uber à Pittsburgh», précise-t-il.

Uber a investi 10 millions de dollars US dans ce centre de recherches appliquées fondé en collaboration avec l'université Carnegie-Mellon de Piitsburgh.

On ne sait pas que sera l'impact des Uber autonomes sur nombre de chauffeurs qui conduisent des voitures pour Uber, mais ce n'est probablement pas pour en engager plus que la compagnie investit des millions dans l'auto sans chauffeur.

Selon le quotidien Washington Post, Uber avait 162 037 chauffeurs aux États-Unis au début de 2015. Uber Canada affirme avoir 22 000 chauffeurs au Canada.

Les voitures «sans chauffeur» sont un domaine de recherche sur lequel travaillent beaucoup de grands groupes automobiles ou technologiques, qui disent y voir un moyen d'augmenter la mobilité des handicapés et des personnes âgées tout en réduisant le nombre d'accidents et les embouteillages sur les routes.

La Google Car a de l'avance

Un des projets les plus avancés est la Google Car du géant internet américain Alphabet, qui avait annoncé au début du mois la commande au constructeur italien Fiat d'une centaine de monospaces spécialement adaptés. Cela va lui permettre de plus que doubler sa flotte de tests, qui compte actuellement 70 véhicules (des berlines Lexus de Toyota modifiées, ainsi que des petits prototypes électriques à deux places que le groupe a conçus lui-même).

Google et Uber, mais aussi Lyft, un autre service américain de réservation de voiture avec chauffeur, et les constructeurs américain Ford et suédois Volvo faisaient partie fin avril des membres fondateurs d'un lobby chargé de faire avancer la cause des voitures autonomes aux Etats-Unis, la «coalition de conduite autonome pour des rues plus sûres» (Self-Driving Coalition for Safer Street).