L'acheteur moyen est plutôt conservateur et pas particulièrement intéressé aux voitures autonomes ou électriques. Il n'est pas particulièrement pâmé non plus devant la multitude de nouveaux gadgets technologiques que les constructeurs veulent lui vendre, indique un récent sondage mené auprès de 1000 propriétaires d'autos qui ont l'intention d'acheter un véhicule neuf bientôt.

Malgré l'obsession des médias pour l'auto électrique et l'auto autonome, la majorité des consommateurs pensent avant tout au prix, à la commodité du design, au type de véhicule, au style, à la consommation d'essence et à la performance. (Bref, les mêmes priorités qu'il y a 50 ans.)

La reconnaissance gestuelle rejetée du revers de la main

Selon la firme d'analyse TECHnalysis Research, qui a fait le sondage, aucune fonctionnalité ou caractéristique « high-tech » n'est jugée importante par 50 % des répondants ou plus. Les fonctionnalités suscitant le moins d'intérêt sont - en ordre décroissant - le système d'infodivertissement, la connectivité, la technologie embarquée, la conduite autonome et les nouveaux types de motorisation (hybride ou tout électrique). Même chez les répondants pour qui la technologie est importante, les fonctionnalités jugées les moins intéressantes sont - encore en ordre décroissant - la reconnaissance gestuelle, la conduite autonome et la motorisation électrique.

La principale réŽticence du consommateur face àˆ l'auto autonome vient des craintes sur sa sŽécuritéŽ. Ils n'aiment pas non plus son look. En regardant cette auto Google, peut-on les blâmer?  Photo : Google

L'auto autonome fait peur

Qu'est-ce qui déplait aux acheteurs ? Pour ce qui est de l'auto électrique, c'est son prix élevé, la peur de manquer de jus, la rareté des bornes de recharge et la nécessité d'installer une borne chez soi. Pour ce qui est de l'auto autonome, c'est la sécurité, le prix et l'apparence des voitures autonomes. D'ailleurs, 61 % des commentaires sur les autos autonomes exprimaient «de la peur» ou des préoccupations, un pourcentage «énorme», dit Bob O'Donnell, le président de TECHnalysis Research.

Cela étant, ce n'est pas comme si l'auto électrique/hybride et l'auto autonome suscitaient l'indifférence généralisée : 40 % des répondants ont quand même exprimé un intérêt pour l'auto autonome, et 33 % pour l'auto électrique/hybride. Avec le temps, ces deux idées pourraient faire leur chemin dans l'esprit du consommateur.

En attendant, ce sondage montre que même chez le citoyen-conducteur curieux des nouvelles technologies, il y a une grande différence entre vouloir lire sur un type de voiture et vouloir l'acheter.