L'administration Obama a présenté lundi un guide de bonnes pratiques pour encadrer le développement en toute sécurité et accélérer le déploiement et la commercialisation des voitures autonomes.

Ce document, qui comprend quinze points principaux, veut centraliser les différentes réglementations portant sur les aspects techniques de ces véhicules pouvant se conduire tout seuls.

Il concerne l'ensemble des entreprises automobiles et technologiques travaillant sur la technologie autonome, a tenu à préciser le département du Transport (DoT).

Il est notamment demandé aux constructeurs de partager avec le ministère les données et les informations sur leurs technologies avant les tests en situation réelle.

En incitant les entreprises à jouer le jeu de la transparence, la Maison-Blanche espère apaiser les inquiétudes du grand public après un accident mortel en mai d'un automobiliste au volant d'une berline de luxe, Model S, de Tesla dont le système de pilotage automatique était activé.

Le gouvernement fédéral va pour sa part simplifier sa chaîne de prise de décision et réduire les délais de ses procédures.

L'administration Obama va ainsi mettre en place un système dit de «préapprobation» de la technologie avant les tests. Celui-ci va remplacer la procédure plus fastidieuse de la certification par l'agence de la sécurité routière (NHTSA).

Les constructeurs pourront par ailleurs demander des exemptions pour tester des voitures dont le design ne correspond pas aux normes de base. Une réponse leur sera fournie dans les six mois au lieu de «plusieurs mois» jusqu'ici.

Il n'est pas certain que cet arsenal fédéral soit du goût des États locaux, qui n'apprécient généralement pas de voir leurs prérogatives ainsi diminuées.

Consciente de cet écueil, la Maison-Blanche a indiqué que les autorités locales garderaient la main sur l'octroi des immatriculations et des permis de conduire, le Code de la route (limitations de vitesse notamment) et les types d'assurance et de responsabilité civile nécessaires.

Le potentiel de la voiture autonome, considérée avec l'électrique comme l'avenir de l'automobile, entraîne une course contre la montre entre Detroit, berceau de l'automobile américaine, et la Silicon Valley, temple de la technologie, pour savoir qui sera le premier à l'introduire sur les routes d'ici 2020.

Uber teste depuis quelques jours un service de location de courte durée de voitures autonomes à Pittsburgh.