Les constructeurs offrent de moins en moins de transmissions manuelles, tout le monde sait ça. Mais la firme d'analyse Edmunds.com s'est donnée la peine de compter les modèles qui l'offrent encore en option : ça donne seulement 27 % de tous les modèles offerts cette année en Amérique du Nord.

La proportion de modèles qui offraient des manuelles était de 37 % en 2011 et de 47 % en 2006.

Ces terribles statistiques sont rapportées par le Los Angeles Times, qui ajoute que la demande est bien pire que l'offre : sur les 14,5 ,millions de voitures vendues aux États-Unis en 2016, seulement 3 % ont une boîte manuelle (7 % en 2012 et 25 % en 1992).  

«Ça ne remontera jamais, la trajectoire est à la baisse et se dirige vers zéro», dit un analyste d'Edmunds.com, Ivan Drury, cité par le journal californien.

Le dodo s'est éteint moins d'un siècle après sa découverte, à la fin du xviie siècle avec l'arrivée des Européens.

Conduire manuel, c'est comme parler latin ?

Voici deux autres citations recueillies par le Los Angeles Times, qui résument le ravin qui sépare les générations à ce sujet :

«C'est une honte (...) et c'est inexcusable que Ferrari n'offre même pas de manuelle», a dit un enthousiaste de l'auto dans la cinquantaine.

«Pour les gens de mon âge, c'est comme si je pouvais parler latin», a dit une jeune femme de 21 ans qui conduit la manuelle que sa mère lui a donnée.