La start-up californienne JetPack Aviation (JPA) a publié récemment des croquis générés par ordinateur de son prochain projet commercial, une auto volante électrique à décollage et atterrissage courts. JPA promet un «multicoptère» monoplace à 12 hélices inspirées de celles des drones et une vitesse de pointe aérienne de 145 km/h à moins de 15 m d'altitude.

Autonomie : vingt minutes dans les airs quand la capacité des batteries au lithium-ion actuelles aura doublé (une heure si on ajoute une petite génératrice à essence), juste assez pour envisager la navette quotidienne aéro-boulot-dodo.

Mais une question s'impose au premier coup d'oeil : cette auto volante vole, mais est-ce bien une auto ? Pas vraiment. L'idée est que l'appareil puisse se caser dans un garage domestique, rouler jusqu'à un endroit assez dégagé pour décoller, voler jusqu'à un endroit assez dégagé où se poser et rouler les derniers kilomètres vers un emplacement de stationnement quelque part en ville.

C'est une idée séduisante mais qu'arrivera-t-il quand les autorités routières imposeront des attributs de sécurité automobile comme un pare-choc ? Et quand l'Insurers' Institute for Highway Safety lui aura imposé un test d'impact avec un 4X4 Yukon Denali de 2600 kg, les assureurs voudront-ils l'assurer ? 

Au lieu de pneus, Jetpack Aviation propose des boules multidirectionnelles, qui prennent moins de place et permettent de se passer de nombreux éléments de direction. C'est bien, mais qu'est-ce qu'on fait l'hiver, dans la neige, la sloche et la glace ?

Et les espaces pour se poser, en ville, risquent de s'engorger rapidement dès qu'il y aura plus qu'une poignée d'autos volantes dans le ciel des villes. 

Pour le moment et pour longtemps encore, les transports en commun demeurent plus pratiques.

Après un face à face avec ce gros VUS, que resterait-il de de l'auto volante de Jetpack Aviation ? Photo: GM