Les véhicules autonomes risquent de prendre les gouvernements de court comme l'a fait Uber s'ils ne se préparent pas dès maintenant à légiférer, prévient un comité du Sénat dans un rapport dévoilé lundi.

Il y a urgence d'agir pour assurer la sécurité des Canadiens, selon le comité sénatorial permanent des transports et des communications, qui anticipe que ce type de véhicules sans conducteur sera sur les routes dans 10 ou 15 ans.

Pas de la science-fiction, disent les sénateurs

Bien qu'elle puisse apparaître pour plusieurs comme était tirée d'un film de science-fiction, le comité estime que cette nouvelle technologie révolutionnera rapidement le quotidien des Canadiens pour le meilleur ou pour le pire.

Les véhicules autonomes pourraient réduire les risques d'accidents de la route et permettre aux personnes âgées et à mobilité réduite de se déplacer plus facilement, mais ils pourraient également être vulnérables aux pirates informatiques.

Les approches pour encadrer cette technologie émergente varient d'une province à l'autre et même d'un ministère à l'autre à l'intérieur du gouvernement fédéral. Le ministère des Transports a le pied sur le frein, tandis que le ministère responsable de l'Innovation a le pied sur l'accélérateur, a imagé la sénatrice Patricia Bovey.

Les sénateurs invitent ces deux ministères à collaborer pour trouver la bonne façon d'encadrer cette nouvelle technologie pour en maximiser ses bénéfices et réduire les risques. Ils pressent également les gouvernements fédéral et provinciaux de développer une stratégie nationale.

Le rapport commandé par le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, contient en tout 16 recommandations. Dans une déclaration conjointe avec le ministre de l'Innovation, Navdeep Bains, M. Garneau indique que le gouvernement présentera un plan d'action dans les mois à venir.

Ce rapport alimentera les discussions des ministres des Transports fédéral et provinciaux réunis à Ottawa lundi.