Lancée en 1994, l'A4 demeure la preuve la plus visible de l'ascension d'Audi dans l'univers du haut de gamme. La cinquième génération, qui fera sa première sortie publique lors du prochain salon automobile de Francfort (du 19 au 27 septembre), entend pousser le bouchon un peu plus loin. Mais pas trop.

D'ailleurs, le conservatisme qui préside au renouvellement de l'A4 ne procède pas d'une réticence au changement, mais de la nécessité de ne pas désorienter la clientèle qui, depuis maintenant près de deux décennies, a permis à Audi d'en écouler quelque 6 millions d'unités.

Longtemps versée dans l'innovation technologique, la firme allemande entonne le même refrain que tous les autres constructeurs : réduction de poids et de la consommation par l'optimisation des moteurs et de l'aérodynamique. Des mesures dont les consommateurs canadiens ne pourront entièrement profiter au printemps 2016, moment choisi pour sa commercialisation sur nos terres.

En effet, les gains réalisés en matière de consommation (3,7 L/100 km pour le TDi de 150 chevaux) et d'aérodynamique (Cx : 0,23) touchent essentiellement une déclinaison (Ultra) qui ne sera pas distribuée en Amérique du Nord. « Du moins pas dans un futur immédiat », précise l'un des représentants de la marque. 

Au Canada, l'A4 2017 revendiquera un Cx de 0,28 et des consommations plus élevées puisque l'offre canadienne se limitera à des quatre-cylindres 2 litres essence et turbodiesel. C'est tout ce que la firme allemande peut confirmer aujourd'hui. Pas un mot non plus sur la ou les boîtes de vitesses qui nous sont destinées, et l'on ignore encore si le mode d'entraînement à roues avant motrices de ce modèle sera retenu. 

De concert avec son homologue américain, Audi Canada soupèse actuellement toutes les options, et une annonce sera vraisemblablement faite dans le cadre du salon de Los Angeles, en novembre.

Dans la foulée, Audi devrait également confirmer le retour ou non de la version familiale Allroad. Pour l'heure, les seules certitudes touchent la venue d'une S4 et, ultimement, d'une RS4 en Amérique du Nord.

Dans un hangar situé à quelque cinq kilomètres de son siège mondial, la firme aux anneaux a préféré concentrer sa communication autour du design de sa berline sport. Celle-ci se distingue par l'extrême attention accordée aux détails, perceptible à travers l'assemblage impeccable des tôles ou les jeux de lumière sur les panneaux de carrosserie.

Avenant, mais rigoureux, le style Audi entend incarner visuellement les vertus de puissance, de solidité, de technologie et de qualité de construction d'une voiture allemande en y ajoutant, comme sur la dernière Q7, des formes plus expressives auxquelles se mêlent des découpes plus douces. On note en particulier l'apparition d'une calandre géométrique qui vient structurer horizontalement la proue de cette berline sport, et d'un capot qui enveloppe - comme sur la première TT - la partie supérieure des ailes avant.

D'un point de vue technique, la future A4 reprend incidemment la même architecture que celle que l'on retrouve sous la robe de la nouvelle Q7. Baptisée MLB Evo (pour Modularer Längsbaukasten Evolution), cette plateforme modulaire permet à l'A4 d'afficher des gains en largeur et en hauteur. Son empattement progresse lui aussi de 12 millimètres, mais Audi souligne qu'un réaménagement complet de l'habitacle a permis de ménager beaucoup plus d'espace à ses occupants. Ces derniers profiteront par exemple, à l'arrière, d'un dégagement accru de 23 millimètres au niveau des jambes.