Mythique dans la culture populaire grâce aux films de James Bond, le fabricant britannique de voitures de sport Aston Martin s'est lancé à la Bourse de Londres mercredi matin. Voici quelques faits marquants sur ce constructeur centenaire.

La voiture de James Bond depuis Goldfinger

De Sean Connery à Daniel Craig, nombre d'interprètes du célèbre agent secret se sont succédé au volant d'une Aston Martin.

L'histoire commence en 1964 dans Goldfinger où l'acteur écossais pilote une DB5 grise équipée notamment d'un siège éjectable ingénieusement déclenché par un bouton dans le pommeau de vitesse.

Le modèle historique reviendra régulièrement, notamment dans GoldenEye avec Pierce Brosnan et jusque dans l'ultime scène du dernier opus, Spectre où Daniel Craig s'éloigne dans les rues de Londres au volant de la DB5.

Au total, depuis 1964, le constructeur a placé ses modèles dans 11 volets de la série.

Une marque 100 % britannique

Valorisé à plus de 4 milliards de livres, Aston Martin fait partie des opérations les plus attendues de l'année à la Bourse de Londres.

Les marques les plus emblématiques de l'industrie automobile anglaise sont aujourd'hui englobées dans de grands groupes internationaux à l'image de Rolls-Royce qui appartient à BMW, Vauxhall au Français PSA ou encore Jaguar Land Rover à l'Indien Tata Motors.

Et si Aston Martin a un temps été racheté par Ford, il est désormais redevenu 100 % britannique et produit exclusivement ses véhicules sur le sol anglais, au prix moyen de 190 000 euros.

Il est aujourd'hui le seul groupe automobile coté à la Bourse de Londres.

A la conquête du marché chinois

En février, Aston Martin a annoncé vouloir renforcer sa présence en Chine en investissant plus de 20 millions d'euros pour y doubler son réseau de concessionnaires, passant de dix à vingt.

Son coupé DB11 est très populaire sur ce marché où le groupe britannique a vu ses ventes bondir de 89 % l'an dernier.

L'an prochain, le constructeur se prépare en outre à commercialiser son premier 4x4 urbain (VUS), un type de voiture particulièrement apprécié des clients chinois.

Un avenir en F1 ?

Dès les années 1930, Aston Martin a privilégié les courses d'endurance en prenant notamment le départ des 24 heures du Mans.

L'écurie n'a cependant inscrit son nom qu'une seule fois au palmarès, en 1959 avec une DBR1/300.

Le groupe se lance dans la foulée dans la Formule 1 mais connaît rapidement l'échec, malgré l'expérimenté Maurice Trintignant-l'oncle de l'acteur Jean-Louis-derrière le volant en 1960.

En deux saisons, l'écurie ne participe qu'à cinq grands prix et ne marque aucun point.

Déjà partenaire de l'écurie Red Bull, Aston Martin pourrait cependant revenir dans les paddocks comme motoriste après 2020.

Une voiture prisée des célébrités

Aston Martin est particulièrement populaire chez les joueurs de football.

Cet été, David Beckham avait été pris en photo dans les rues de Londres au volant de la mythique DB5 tandis que les plus modernes Vanquish ou DB9 ont fait le bonheur de son ancien coéquipier à Manchester Wayne Rooney ou de l'attaquant espagnol Fernando Torres.

Les footballeurs ne sont pas les seuls à s'offrir les bolides britanniques. En février, une rare V8 Vantage ayant appartenu à Elton John a été vendue aux enchères.

Quatre ans plus tôt, c'est une Lagonda de 1985 aux parties chromées remplacées par de l'or et où un bar, une télévision et un magnétoscope avaient été ajoutés, qui était partie pour 43 500 euros, à Lyon.

L'ancien propriétaire de cette voiture saisie par les autorités françaises n'était autre qu'Omar Bongo, l'ancien président gabonais de 1967 à 2009.