(Singapour) Un taxi volant électrique ressemblant à un drone a sillonné mardi le front de mer de Singapour, un vol d’essais pour cet engin qui pourrait à terme révolutionner les déplacements dans les villes saturées par la circulation.

Ce taxi volant, qui compte 18 hélices, a été développé par la société allemande Volocopter.  

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Un taxi volant Volocopter autonome dans le ciel de Singapour le 22 octobre 2019.

Pour des raisons de sécurité, un pilote était à bord pour ce vol qui a décollé d’un promontoire avant de survoler pendant environ deux minutes trente le quartier de Marina Bay. Mais l’engin, qui peut transporter deux personnes, doit à terme voler automatiquement.

Des pluies diluviennes avaient retardé le vol mais le ciel s’est dégagé à temps pour permettre à ce taxi de voler tranquillement avec les gratte-ciel en arrière plan.

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Un taxi volant Volocopter autonome dans le ciel de Singapour le 22 octobre 2019.

Volocopter a déjà mené des essais de cet engin à Dubaï, Helsinki, Las Vegas et en Allemagne. À Singapour, c’est la première fois qu’il est testé au cœur d’une mégapole.

Singapour pourrait être la première ville à bénéficier de ce service, la société allemande prévoyant de commercialiser cet engin d’ici deux à quatre ans.  

« Nous avons l’intention de le développer à Jakarta, Manille et Bangkok parce que (ces villes) en ont un grand besoin », ainsi qu’en Inde et en Chine, a déclaré à la presse Florian Reuter, directeur général de Volocopter.

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Florian Reuter, le PDG de Volocopter, avant le vol du taxi volant à Singapour ce matin.

À Singapour, ce taxi volant permettrait des déplacements rapides sur des itinéraires spécifiques, comme pour relier Marina Bay à l’île de Sentosa, qui abrite des attractions touristiques et des hôtels de luxe.

En début de semaine, Volocopter a inauguré dans la cité-État le « VoloPort », un port pour ces engins situé au bord de l’eau avec une aire d’atterrissage et de décollage ainsi qu’un terminal passagers.

Duncan Walker, directeur général de Skyports, une société qui participe au  projet de Volocopter, a indiqué que ces taxis aériens ne sont pas destinés à remplacer les modes de transport actuels mais à compléter l’offre existante.

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En début de semaine, Volocopter a inauguré dans la cité-État le « VoloPort », un port pour ces engins situé au bord de l’eau avec une aire d’atterrissage et de décollage ainsi qu’un terminal passagers.

« C’est quelque chose qui, à notre avis, changera la façon dont les gens se déplacent dans les villes », a-t-il ajouté.

Volocopter, créé en 2011 et basé au sud de Francfort, compte parmi ses investisseurs le constructeur automobile Daimler et le géant de l’informatique Intel.  

De nombreux acteurs travaillent sur des projets de taxi volant, dont le groupe industriel britannique Rolls-Royce, Lilium aviation en Allemagne, Safran en France, Airbus, Honeywell aux États-Unis, Uber ou le Chinois Ehang.