(Washington) Une start-up de la Silicon Valley, Nuro, a annoncé jeudi avoir obtenu l’accord des autorités réglementaires américaines pour exploiter un véhicule de livraison entièrement autonome, qu’elle commencera à tester au Texas au cours des prochaines semaines.

Nuro a expliqué que son véhicule baptisé R2 était conçu pour rouler sans conducteur et sera utilisé par des magasins et des restaurants locaux pour « livrer sur de courtes distances des biens de consommation, des denrées alimentaires et des repas chauds”.  

PHOTO NURO INC, VIA REUTERS

Le véhicule de livraison électrique autonome R2, de Nuro.

Cette annonce tombe alors que des entreprises tentent, partout dans le monde, de s’imposer sur le marché des véhicules autonomes pour le transport de gens et de marchandises.  

Waymo, un projet qui appartenait auparavant à Google, a commencé des tests limités de covoiturage sans pilote en Arizona. L’unité Cruise de General Motors a aussi dévoilé son taxi autonome, qu’elle construit sans volant ni pédales.

L’intérêt pour la livraison robotique a augmenté dans un large éventail d’entreprises, des petites start-ups au géant du commerce électronique Amazon.

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Le véhicule de livraison électrique autonome R1, une version antérieure du R2, utilisée pour la livraison de commandes d'épicerie.

Le cofondateur de Nuro, Dave Ferguson, a dit avoir reçu le feu vert américain après un examen détaillé de trois ans au cours duquel la société a démontré qu’elle pouvait opérer en toute sécurité.

 « Nous sommes ravis de commencer les essais sur la voie publique de R2 à Houston dans les prochaines semaines », a écrit M. Ferguson dans un blogue.

« Ces tests fourniront des données réelles sur la manière dont les gens réagissent à nos véhicules de livraison. Le lancement de R2 marque une nouvelle phase pour Nuro, alors que nous travaillons au déploiement de nos services de livraison à l’échelle de Houston avec plusieurs partenaires. » 

Il décrit le R2 comme un “véhicule sans occupants », étant conçu pour servir « uniquement au transport de choses, et non des personnes ».

« Nous étions convaincus qu’une telle classe de moyen de transport avait le potentiel d’être plus sûre que les voitures traditionnelles : plus souple, plus étroite et plus apte à privilégier le bien-être des autres usagers de la route », a-t-il expliqué.

L’an dernier, Nuro a affirmé avoir levé quelque 940 millions de dollars de financement auprès du groupe japonais SoftBank alors qu’il se préparait à son lancement.

L’autorité régulatrice du ministère des Transports a déclaré dans un communiqué avoir accordé à Nuro une exemption temporaire de certaines exigences imposées aux véhicules lents afin que le R2 puisse circuler sur la voie publique.

« Puisqu’il s’agit d’un véhicule de livraison autonome lent, certaines caractéristiques que le ministère exigeait traditionnellement-comme les rétroviseurs et le pare-brise pour les voitures transportant des conducteurs-n’ont plus de sens », a expliqué la secrétaire aux Transports Elaine Chao.