Plombée par des résultats de ventes décevants, la Smart vit des heures difficiles. Elle recule sur les principaux marchés au point où Daimler AG revoit à la baisse ses prévisions pour cette année.

Au Canada, la micro-voiture deux places s'est écoulé à un peu plus de 1100 exemplaires au cours des six premiers mois de cette année, en baisse de 4,7 % par rapport au premier semestre 2009. La marque a même eu les pires résultats du marché en juin, abstraction faite de Suzuki, avec une baisse de 23,1% - à 233 exemplaires vendus - par rapport à juin 2009.

Aux États-Unis, moins de 4000 unités auraient été vendues durant les sept premiers mois de cette année, ce qui représente une chute de près de 70%. Seulement 560 voitures ont été vendues en juillet, soit une baisse de 60,5% comparativement au même mois l'an dernier.

À l'échelle mondiale, smart recule de 17,4 % depuis le début de l'année, avec 59 100 exemplaires vendus. En juillet, les ventes se sont élevées à 8400 véhicules, en baisse de 20% environ.

Résultat des courses, Daimler AG a revu ses prévisions à la baisse, espérant vendre cette année à peine 100 000 exemplaires dans le monde, selon ce qu'a rapporté en fin de semaine dernière le Der Spiegel. L'an dernier, le groupe allemand avait vendu 114 000 Smart.

D'après le journal allemand, cette désaffection s'explique par l'offre limitée (deux modèles), la configuration de l'auto (deux places) et la concurrence relative de la Fiat 500 en Europe. On montre du doigt également son groupe moto-propulseur. On pourrait ajouter que les micro-voitures, à l'image des sous-compactes et des compactes, ne sont pas aussi en vogue en Amérique du Nord que l'on aurait voulu le croire, surtout depuis que l'essence est revenue à un prix raisonnable. La partie n'est pas gagnée pour ce genre de voitures, notamment aux États-Unis.

Chez Daimler, l'optimisme est malgré tout de rigueur - ou de façade. Pour relancer les ventes, on compte sur l'arrivée de la Smart ForTwo revampée, sur l'effet d'un programme de personnalisation de sa voiture aux États-Unis, et sur l'offre prochaine à la location d'une flotte de ForTwo dans huit marchés américains. Daimler aurait même l'intention de ressusciter sa ForFour (produite de 2004 à 2006) en partenariat avec Renault-Nissan, qui produirait sa Twingo sur la même chaîne que la ForFour.

Sera-ce suffisant ?