Pontiac, dont les voitures puissantes ont fait la course le long des boulevards, stationné dans des «drive-in» et rugi sur les écrans de cinéma, disparaît dimanche.

La marque moribonde, vieille de 84 ans, vivait ses derniers instants depuis que General Motors (GM) a décidé de l'abandonner l'an dernier, à la suite de la faillite du géant américain. Pontiac était d'ailleurs en déclin depuis quelques années. Ce sera finalement un mélange de mauvaises stratégies corporatives et de changement des goûts des conducteurs qui aura eu raison de la marque. L'entente de GM avec les concessionnaires Pontiac prend fin le 31 octobre.

Même avant la faillite de GM, les ventes de Pontiac avaient chuté de leur sommet d'environ un million, en 1968, alors que les modèles les plus rapides étaient prisés pour leur moteur puissant.

À l'apogée de Pontiac, des modèles comme la GTO, la Trans Am et la Catalina 2+2 étaient de véritables bombes de puissance sur roues, et étaient vêtues de couleurs telles que «Tiger Gold». Burt Reynolds et Sally Field ont fui les autorités à bord d'une Firebird Trans Am qui a rugi tout au long du film des années 1970 «Smokey and the Bandit».

Vers la fin des années 1980, toutefois, Pontiac s'est moins concentrée sur les voitures puissantes, et a tenté de devenir une marque comme les autres. La marque avait perdu son petit quelque chose d'unique.

Bill Hoglund, un ancien dirigeant de GM qui était aux commandes de Pontiac lors de ses campagnes de promotion «We Build Excitement» des années 1980, blâme la chute de la marque sur une réorganisation effectuée sous la direction du président Roger Smith en 1984. Cette restructuration visait à réduire les coûts de Pontiac en combinant ses opérations de production, d'ingénierie et de conception avec celles des autres marques de GM.

Bien que cette décision ait été rendue nécessaire pour demeurer compétitif face aux constructeurs japonais, elle a produit des voitures Pontiac qui ressemblaient et se conduisaient comme les autres véhicules GM.

En 2008, la dernière année complète avant que GM n'annonce la fin de Pontiac, les ventes ont été de 267 000 unités, moins du tiers de celles de 1968.