Pour se sentir en confiance et en sécurité sur les chaussées glissantes, il n'y a rien de mieux que de se retrouver au volant d'un véhicule à traction intégrale. Mais qui dit «quatre roues motrices» ne veut pas nécessairement dire véhicule utilitaire sport! Au cours des dernières années, la traction intégrale s'est démocratisée et plusieurs constructeurs offrent maintenant de série, ou en option, des dispositifs à rouage intégral dans leurs voitures format berline ou coupé.

À une certaine époque, seulement Audi et Subaru proposaient des automobiles à traction intégrale. Les voitures à quatre roues motrices apparaissaient alors superflues, coûteuses à entretenir et à l'achat, sans oublier qu'elles étaient plus voraces en carburant.

Si c'était vrai il y a plusieurs années, les choses ont évolué. De nos jours, si l'on compare deux voitures identiques, soit l'une à traction avant et une autre à traction intégrale, on réalise que leur poids est similaire et que leur consommation s'équivaut.

Côté portefeuille, il faut ajouter habituellement deux gros billets pour profiter d'un deuxième différentiel. Si elle coûte un peu plus cher à se procurer que son clone à deux roues motrices, une voiture à traction intégrale aura une valeur de revente plus élevée sur le marché de l'occasion.

L'éventail des modèles

Ainsi, les voitures à quatre roues motrices sont devenues non seulement plus attirantes mais également plus nombreuses sur le marché.

On retrouve sur le marché plusieurs voitures offrant de série ou en option un rouage intégrale, comme les Acura TL et RL, les Audi A3, A4, A5, A6, A8 et R8, les Bentley Continental GT et Flying Spur, les BMW Série 3, 5 et 7, la Buick Lacrosse, les Cadillac CTS et STS, la Bugatti Veyron, la Chrysler 300, la Dodge Charger, les Ford Fusion et Taurus, les Infiniti G et M, les Lamborghini Gallardo et Murciélago, les Lexus GS, IS et LS, les Lincoln MKS et MKZ, les Mercedes-Benz Classe C, CL, E et S, la Mitsubishi Lancer, les Porsche 911 et Panamera, les Subaru Impreza et Legacy, les Saab 9-3 et 9-5, les Suzuki Kizashi et SX4, la Toyota Matrix, la Volkswagen Passat CC, et les Volvo S60 et S80 (les S40 et V50 ont abandonné leur rouage intégral cette année). J'en oublie?

L'évolution de l'électronique dans la conception des mécanismes à rouage et le développement de transmissions de plus en plus performantes ont permis aux constructeurs d'élargir cette technologie à une plus vaste gamme de voitures. Les constructeurs ont pu ainsi réduire les coûts d'entretien et de réparation, la gamme de prix, le poids de la mécanique et conséquemment la consommation d'essence.

Quoique plusieurs marques, et non les moindres, soient totalement absentes de ce marché (notamment Chevrolet, Hyundai, Kia, Mazda et Nissan), la plupart des constructeurs sont d'accord pour dire que la commercialisation des voitures à quatre roues motrices devrait se faire sur une plus grande échelle (dépendamment de la crise économique et pétrolière) au cours des prochaines années.

Il ne faudrait pas croire que les berlines et les coupés à traction intégrale sont invincibles. Il est vrai que les voitures tractées ou propulsées zigzaguent, patinent et valsent plus facilement par mauvais temps tandis que les voitures à traction intégrale paraissent plus solides et sécuritaires sur les chaussées glissantes. Mais malgré leur sophistication, les voitures à quatre roues motrices autant que les VUS ne peuvent défier les lois de la physique et il faut toujours adopter une conduite prudente et sécuritaire dans la neige, sur la glace et sous la pluie.