Le suédois Saab, au bord de la faillite, a renoncé à être représenté au salon automobile de Francfort (13-25 septembre) pour affecter en priorité ses ressources à la reprise de la production interrompue depuis le 8 juin, a-t-on appris mardi auprès du constructeur.

«Nous n'y serons pas. Tout doit être fait en priorité pour relancer la production. C'est une décision difficile, mais nous pensons que c'est la bonne décision», a déclaré à l'AFP une porte-parole de Saab, Gunilla Gustavs.

Dans un communiqué, le constructeur ajoute que «la présence au salon demande des ressources que Saab affecte actuellement à la reprise de la production à Trollhättan», son usine dans le sud-ouest de la Suède.

Jugeant «regrettable» cette absence à la grand-messe automobile de Francfort, Saab affirme «avoir effectivement des modèles à présenter au public» mais qu'il serait «irresponsable d'allouer des ressources dans cette direction à un tel moment».

«Nous devons d'abord redevenir un constructeur automobile», souligne le communiqué.

Saab, qui emploie 3700 personnes, avait été sauvé de justesse début 2010 par le constructeur néerlandais Spyker (devenu entre-temps Swedish Automobile), qui l'avait racheté 400 millions $ au géant américain General Motors.

Mais faute de liquidités avec des ventes en berne, le constructeur n'a pu payer ses fournisseurs qui ont cessé leurs livraisons depuis le mois d'avril.

Son propriétaire néerlandais cherche donc des financements pour assurer l'avenir du constructeur suédois, notamment en effectuant des opérations immobilières et en s'associant à des distributeurs chinois.

Le 15 août, Swedish Automobile a annoncé l'émission de 4 millions de nouvelles actions pour un montant pouvant aller jusqu'à 150 millions d'euros.