Infiniti a levé le voile au Salon de Francfort sur la première maquette d'une berline compacte tout-électrique, un pari certainement osé dans le créneau des voitures de luxe.

La berline, qu'Infiniti n'a pas encore baptisée, devrait arriver sur le marché aussi rapidement qu'en 2014. La division bourgeoise de Nissan parle d'un «véhicule luxueux de haute performance au style soigné pouvant accueillir cinq passagers, et ce sans émissions polluantes.» Un défi qu'Infiniti va probablement tenter de relever en raffinant encore davantage la technologie employée actuellement dans la Nissan Leaf. Reste que luxe et performance sont les pires ennemis des mécaniques tout-électriques, car cela se traduit par davantage de poids et un besoin d'autant plus accru de puissance.

Côté design, le style du croquis fourni par Infiniti affiche une parenté directe avec celui du concept Essence, qui avait été présenté il y a un peu moins de deux ans dans quelques salons automobiles, dont celui de Montréal. La ligne du pavillon de toit est fuyante à souhait, celle de la ceinture de caisse est rabaissée au niveau des portières, donnant à la fois du galbe aux passages de roues et davantage de surface vitrée à l'habitacle. Les phares et feux arrières sont aussi très étriqués, ce qui laisse présager l'utilisation d'ampoules à DEL de dernière génération.

La Formule 1 des multisegments

À l'autre bout du spectre, Infiniti a aussi profité du salon de Francfort pour dévoiler officiellement le véhicule le plus rapide de sa gamme, le FX Sebastian Vettel. Vous avez bien lu, il s'agit d'un imposant multisegment sans pudeur aucune, développé en suivant les conseils du champion du monde de Formule 1.

Le bolide est propulsé par le V8 de 5 litres du FX50 de série, mais dont la puissance a été gonflée à 420 chevaux. Sa suspension a été renforcée et l'utilisation de fibre carbone a permis de réduire son poids de 46 kilos, le ramenant à 2049 kg. Ça demeure un véhicule de plus de deux tonnes, mais son accélération de 0 à 100 km/h se fait malgré tout en 5,6 secondes, et ce en dépit du fait que le dernier rapport de transmission ait été allongé de façon à permettre une vitesse de pointe de 300 km/h.

Garder le cap à une telle vitesse a été rendu possible grâce à des modifications à l'aérodynamisme du véhicule, qui a notamment été abaissé de 20 mm. «Conduire à grande vitesse, là où cela est possible et autorisé, cela fait partie de ma vie, a dit Sebastian Vettel lors du dévoilement du multisegment d'Infiniti. Non content d'augmenter la vitesse, je voulais donc obtenir une plus grande stabilité sur ce nouveau modèle. Et cela impliquait bien sûr de se pencher sur l'aérodynamisme».