Peugeot-Citroën souhaite nouer un partenariat stratégique avec l'entreprise américaine Divergent 3D, spécialiste de l'impression métallique en trois dimensions, a annoncé jeudi le groupe automobile français.Divergent est la start-up californienne qui a dévoilé la Blade, un prototype aux allures de voiture exotique, mais surtout remarqué parce que toute sa carrosserie et une partie de de ses pièces structurelles ont été assemblées par impresssion 3D.

«Le Groupe PSA a signé une lettre d'intention en vue d'un partenariat stratégique portant sur plusieurs projets de développement communs avec Divergent 3D», a précisé le constructeur dans un communiqué.

«Le Groupe PSA s'appuiera sur la technologie révolutionnaire de Divergent 3D et développera avec elle un partenariat à long terme. Cette association contribuera à accroître l'efficience industrielle du Groupe PSA dans la production par impression 3D», a-t-il ajouté.

Technologie révolutionnaire

Son président du directoire Carlos Tavares s'est dit persuadé que les «avancées spectaculaires dans le domaine de l'impression 3D permettront à notre Groupe de se positionner en leader du process de fabrication automobile», évoquant dans le communiqué «une transformation radicale pour notre activité».

L'annonce de jeudi intervient huit jours après que le groupe de conseil en technologies Altran a révélé avoir pris une participation minoritaire dans Divergent, start-up basée à Los Angeles et qui a présenté en 2015 un prototype qualifié de première voiture produite partiellement par impression 3D.

Cette technologie, synonyme d'allègement et de flexibilité de la chaîne de production, permet aussi de réaliser des formes jusqu'ici impossibles à fabriquer rapidement par injection ou moulage, ouvrant de nouvelles perspectives à l'industrie, notamment aéronautique et automobile.

De nombreux groupes ont investi dans cette technologie. Début septembre, le géant industriel General Electric a dit son intention de racheter pour 1,4 milliard de dollars deux entreprises européennes spécialisées dans l'impression 3D, les sociétés suédoise Arcam AB et allemande SLM Solutions Group

La Blade, vue de dos. En technologie 3D, les pièces sont formées par l'ajout de couches successives de plastique liquide. Un petit injecteur parcourt à répétition la forme désirée. Sa course au dessus de la pièce en formation fait penser au travail d'une imprimante de bureau, d'où le nom «impression 3D». Photo: Divergent