Pour des raisons de sécurité routière, les examens de contrôle obligatoires de la vision pour conduire un véhicule de promenade devraient avoir lieu plus tôt, soit à compter de 65 ans plutôt que 75 ans.

C'est ce que l'Ordre des optométristes a plaidé, à l'occasion de la consultation de la Société de l'assurance automobile du Québec visant à améliorer le bilan routier.

Au cours d'une entrevue vendredi, le président de l'Ordre, le docteur Langis Michaud, a soutenu que cet âge de 65 ans constitue «un bon équilibre», surtout que chez bien des personnes âgées, la conduite automobile est perçue comme une question d'autonomie.

«Si on les voit plus tôt, dans la très vaste majorité des cas, on va être capable de faire soit des traitements, soit des prescriptions, qui vont leur permettre de maintenir leur conduite. Nous, notre principe c'est de les maintenir en conduite le plus longtemps possible, avec les meilleurs yeux possibles, avec la meilleure santé oculaire possible», a assuré le docteur Michaud.

À 16 ans aussi

L'Ordre des optométristes du Québec a aussi proposé à la SAAQ d'exiger un examen visuel complet avant l'obtention d'un premier permis de conduire par un jeune conducteur.

Pour ce qui est des permis de classes 1 à 4, comme les camionneurs et les chauffeurs de taxi, l'Ordre propose des examens de contrôle plus fréquents, soit aux cinq ans, et ce, à partir de l'obtention du permis.

À l'issue de ses consultations, la SAAQ adressera des recommandations au ministère des Transports dans le but d'améliorer le bilan routier.

Des normes «désuètes»

L'Ordre avait déjà adressé des recommandations similaires dans le passé, sans grand succès.

«Nous sommes déjà intervenus, dans le passé, à différentes reprises, auprès de la SAAQ pour émettre certains soucis concernant la sécurité des conducteurs automobiles, soit dans le cadre de consultation plus générale, soit dans le cadre de la révision de guides cliniques ou de choses comme ça. Bien qu'il y ait eu un certain intérêt pour nos commentaires, il n'y a rien qui ait vraiment changé. Et, selon nous, les normes sont désuètes et doivent être complètement révisées pour assurer un meilleur bilan routier au Québec», a lancé le docteur Michaud.

Cette fois-ci, il pense que le message a mieux passé. «Oui, cette fois-ci le message risque d'être entendu, notamment sur l'examen obligatoire avant l'obtention de tout permis et sur des fréquences plus appropriées et plus cliniquement justifiées par rapport au type de permis qu'on a», a-t-il avancé.