Le patron du constructeur automobile Volkswagen a appelé à la fin des subventions pour le diesel, jugées obsolètes en plein passage à l'électrique et après le vaste scandale de tricherie sur les émissions polluantes.

Dans la plupart des pays d'Europe, le diesel est moins taxé que l'essence.

«Nous devons interroger la logique et l'objectif de ces subventions au diesel», a déclaré Matthias Müller dans un entretien au quotidien des affaires Handelsblatt publié dimanche, «l'argent pourrait être investi pour promouvoir des technologies plus respectueuses de l'environnement».

Matthias Müller, le PDG du Groupe Volkswagen, au volant d'une 911 Targa au Salon de l'auto de Détroit en 2014. Photo: AFP

Virage important

Le patron du groupe aux douze marques (VW, Seat, Audi, etc) est le premier du secteur à se déclarer en faveur de la fin de la fiscalité avantageuse proposée par plusieurs gouvernements européens, dont l'Allemagne et la France, depuis les années 1990, afin d'encourager le diesel considéré à l'époque comme moins polluant que l'essence.

La proposition, bien que formulée avec précaution, est d'autant plus significative que Volkswagen a dominé pendant des décennies le marché européen du diesel. Jusqu'à l'éclatement du scandale des moteurs diesel truqués en 2015, Volkswagen ayant manipulé ses véhicules pour les faire paraître moins polluants.

Le groupe de Wolfsburg (dans le nord de l'Allemagne), cherche depuis le dieselgate à se poser en futur champion mondial de la voiture électrique. Volkswagen a ainsi annoncé mi-novembre vouloir dépenser d'ici 2022 plus de 34 milliards d'euros dans la voiture du futur.

En Allemagne, Volkswagen, mais aussi BMW et Ford, proposent depuis août des offres pour inciter les clients à acheter chez eux des véhicules plus propres.