Laurent Paquin est l'un de nos plus brillants humoristes au Québec. Après deux ans d'absence, il est de retour sur les planches ce printemps pour présenter son quatrième one man show, Déplaire, qui l'enverra en tournée tout l'été aux quatre coins du Québec. Il a aussi animé plusieurs galas au cours des dernières années. Laurent Paquin en a fait, du chemin, depuis l'époque où il se rendait à sa station de radio de Trois-Rivières au volant de sa Corolla 89 !

La voiture qui a marqué mon enfance

Je me souviens d'une Chrysler Newport 1981 qui était notre première voiture neuve ! J'étais bien impressionné. Elle coûtait 8100 $, ce qui me semblait énorme à l'époque. Cette voiture me paraissait immense de mes yeux d'enfant. Il y avait tellement d'espace que lorsque mes parents nous trouvaient trop tannants, ils pouvaient nous faire mettre à genoux dans l'auto, comme quand on allait en punition dans le coin !

Ma première voiture

Une Corolla 1989 que m'avait donnée ma mère. Elle devait avoir 150 000 km au compteur. Ma mère devait me la vendre au départ, puis elle m'a dit : « T'as pas une cenne ! Je vais te la donner ! » Elle m'a permis de commencer à gagner ma vie, et d'être autonome. Je n'avais effectivement pas une cenne. Je venais de trouver du travail dans une radio de Trois-Rivières et je devais voyager tous les jours pour m'y rendre. Juste pour ça, c'est une de mes voitures préférées dans mon souvenir. Je l'ai quittée après plus de 325 000 km ! J'aurais pu la garder, mais je gagnais bien ma vie et je voulais acheter du neuf. Peut-être que si ma mère avait su comment ma carrière allait décoller, elle m'aurait demandé de la payer plus tard !

Ma pire voiture

Après ma Corolla, je n'ai eu que des voitures neuves, alors... pas de citron. Mais à 26, 27 ans, j'ai loué une petite Fiat lors d'un voyage en Europe en 1999 et c'est là que j'ai appris à conduire « manuel » dans les rues de Bruxelles. Pas l'idéal, mettons ! J'étais stressé comme jamais, je n'arrêtais pas d'étouffer sur tous les coins de rue. J'ai appris que les Européens étaient vite sur le klaxon. Je me suis finalement rendu compte que je démarrais toujours en troisième vitesse ! On a quand même traversé la France au complet en partant de la Belgique jusqu'à Marseille. On dormait dans les auberges de jeunesse, les campings, on a même dormi une fois dans la voiture, car il commençait à faire noir et on n'avait rien trouvé pour dormir. Ça n'était pas idéal car il s'agissait du modèle le plus compact des Fiat, mais ce sont de bons souvenirs quand même !

La voiture de mes rêves

Je ne sais pas trop. J'aimerais quelque chose d'avant-gardiste. Une voiture complètement électrique... ou à l'hydrogène. Ou sinon, une vieille bagnole que je sortirais seulement l'été. Genre une vieille Mustang décapotable. Ou mieux encore : la Bentley d'Yvon Deschamps. Yvon avait la Bentley de son idole, Charlie Chaplin... Alors moi, j'achèterais de mon idole : Yvon Deschamps !