Le Club automobile du Canada (CAA) propose quelques solutions pour réduire la congestion routière qui afflige plusieurs des grands centres urbains du pays.

Dans un rapport publié mardi, l'organisme fédéré qui regroupe huit clubs d'automobilistes, dont le CAA-Québec, avance une multitude de solutions simples pour améliorer la circulation.

Limites de vitesse variables

Le CAA suggère de recourir davantage à la resynchronisation des feux de circulation, à une meilleure gestion des pannes et des collisions, à des limites de vitesse variables s'adaptant à la circulation pour mieux la réguler, ainsi qu'à un contrôle des entrées d'autoroute.

Le rapport affirme que la congestion urbaine peut aussi être contrée en investissant dans le covoiturage, le vélopartage et les infrastructures cyclables, des solutions qui sont qualifiées de relativement peu coûteuses.

Le rapport intitulé «Des solutions à la congestion» souligne que sans être en queue de peloton, le Canada n'est pas en tête non plus pour ce qui est des actions visant à réduire la congestion.

Un rapport précédent publié l'année dernière établissait que les pires goulots de circulation routière au Canada se comparaient en gravité aux engorgements de grandes villes américaines comme New York et Los Angeles.

Les bouchons, énorme vecteur de pollution

Cette étude calculait aussi que chaque année, 287 millions de litres d'essence qui étaient gaspillés au Canada, libérant dans l'air 58 000 tonnes de CO2.

Un moteur d'automobile à essence qui tourne au ralenti lors d'un épisode de congestion routière consomme beaucoup de carburant et pollue l'air. Selon ressources naturelles Canada, si tous les conducteurs évitaient la marche au ralenti inutile pendant trois minutes par jour, environ 945 millions $ seraient économisés chaque année, en supposant que le coût du litre d'essence soit de 1,50 $ comme c'est le cas ce mardi.

De plus, on empêcherait ainsi l'émission de 1,4 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère chaque jour.

Le CAA affirme dans son rapport dévoilé mardi que les 20 pires points d'engorgement routier du Canada font perdre 11,5 millions d'heures aux automobilistes. Pourtant, ils ne s'étendent, au total, que sur une distance de 65 kilomètres.