La Société de l'assurance-automobile de Saskatchewan vient de donner une renommée internationale à un de ses clients en lui refusant la plaque personnalisée ASSMAN.

Assman est le nom de famille de David Assman, de Melville, un village à une heure et demie de route de Regina, la capitale de la Saskatchewan, où la décision de refuser la plaque a été prise.

M. Assman a réagi à ce refus en faisant imprimer sur l'arrière de son pickup une reproduction géante de la plaque qu'il s'est fait refuser.

Même si ce nom de famille d'origine allemande est prononcé «Ossemanne» et relativement connu en Saskatchewan, la SAAS a refusé la demande en invoquant que ce pourrait être «offensant, suggestif ou de mauvais goût», rapporte le quotidien Regina Leader-Post.

Une décision que Monsieur Assman a de travers quelque part : «Je pense qu'ils s'inquiètent trop que des gens se sentent blessés par ceci; ça n'a pas de sens. Même si ça n'était pas mon nom de famille, ça ferait du mal à qui ?»,», a-t-il dit au journal. 

La SAAS ne l'entend pas ainsi : «Même si un mot est un nom de famille et prononcé autrement que le mot grivois, ce ne serait pas évident pour les automobilistes qui liront la plaque», a déclaré un porte-parole de la SAAS. 

M. Assman, un employé de chemin de fer, a réagi à cet argument en mettant sur sa page Facebook un extrait de l'émission Seinfeld, dans laquelle Kramer utilise une plaque personnalisée ASSMAN pour se faire passer pour un gastroentérologue surspécialisé en proctologie, une astuce pour stationner gratuitement dans le stationnement des médecins d'un hôpital. Il n'est pas évident que cela a aidé sa cause auprès de la SAAS.

Au sujet de sa plaque ASSMAN, c'est la deuxième fois que M. Assman essuie un refus par la SAAS, l'organisme qui, comme au Québec, gère les immatriculations, les permis de conduire et le régime d'assurance no-fault provincial.

L'histoire a été reprise dans divers journaux au Canada et ailleurs. «J'aime mon nom de famille !» a-t-il plaidé dans les pages du tabloïde Daily Mail de Londres.

Au Québec, où la personnalisation des plaques vient d'être autorisée, 341 demandes ont été refusées en vertu de critères similaires à ceux qui sont appliqués en Saskatchewan. Ici, les règles interdisent les combinaisons injurieuses, qui « expriment un langage abusif ou péjoratif, ou un langage offensant connu dans n'importe quelle langue ou dans le langage texto » et celles qui expriment une idée obscène, scandaleuse ou de nature sexuelle. 

La Presse a demandé à la SAAQ si elle avait jamais refusé une plaque reproduisant un nom de famille pouvant avoir un sens problématique. La SAAQ n'avait pas encore répondu au moment de mettre cet article en ligne.

«J'aime mon nom de famille !», clame David Assman. Photo Facebook

Pour voir comment Kramer, dans la série Seinfeld, utilise sa plaque ASSMAN pour se garer gratis à l'hôpital dans le stationnement des gastroentérologues, cliquez ici.