Arrivée il y a deux ans, la DB11 a permis à Aston Martin d'enregistrer son premier bénéfice depuis 2010... et de fracasser son record de ventes avec plus de 5000 unités. Une croissance que la marque anglaise entend soutenir avec la déclinaison Volante, qui rejoint le catalogue cette année.

Conduite à ciel ouvert

Septembre se dessine à l'horizon. L'été tire à sa fin.

Déjà, les amateurs de conduite à ciel ouvert songent à sortir du placard l'écharpe et les gants pour profiter pleinement des beaux jours qui restent.

Avis est donné à ceux et celles qui n'ont pas eu le loisir de se faire bronzer cet été : la DB11 d'Aston Martin s'offre de corriger - rapidement - la situation et même de vous donner quelques frissons en prime.

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Véritable GT

Cette DB11 Volante (prononcez Volanté, à l'italienne) réunit avec succès la tradition et le romantisme propres aux plus beaux cabriolets de la planète.

Entre la pugnacité d'une Ferrari et la majesté d'une Rolls-Royce se trouve cette DB11 Volante. Cette dernière est une véritable voiture Grand Tourisme avec laquelle on peut envisager des voyages au long cours.

La direction est douce, mais manque de ressenti dès que la route se met à nouer des lacets. On la souhaiterait plus incisive, plus directe et la suspension, moins souple aussi.

Mais ces récriminations tombent dès que la DB11 Volante file sur une voie rapide.

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Élégance

La DB11 Volante est construite à la main.

Elle n'affiche pas seulement une fiche technique renversante, mais offre aussi une technologie de pointe et une ligne à se damner.

C'est aussi - et surtout - une âme, une élégance à nulle autre pareille.

Face aux marques italiennes de renom au style parfois trop « m'as-tu-vu », elle oppose son sens de l'understatement, pour reprendre une expression anglaise.

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Point de V12

Petite déception en soulevant le capot. On n'y trouve pas le traditionnel V12 de la marque.

Il est jugé trop lourd (la Volante pèse déjà une centaine de kilos de plus que le coupé du même nom) et susceptible d'altérer le comportement de cette belle anglaise en raison du repositionnement des masses entre les trains roulants. La DB11 Volante s'en remet à un V8 4 L suralimenté par deux turbocompresseurs.

D'origine Mercedes-Benz (l'un des actionnaires du constructeur), cette motorisation s'associe à une boîte automatique à 8 rapports et permet à cette Aston d'atteindre les 100 km/h en tout juste 4 secondes.

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Fidèle à la toile

Contrairement à certaines de ses concurrentes, cette Aston demeure fidèle à la toile.

Celle-ci compte huit couches et est parfaitement intégrée au profil de la carrosserie. Automatique, naturellement, cette toile occupe moins d'espace qu'auparavant en raison d'un mécanisme plus compact. Du coup, le coffre gagne en volume. À noter que la DB11 Volante ensoleille son habitacle en 14 secondes, et ce, tout en roulant, pour peu que la vitesse soit inférieure à 50 km/h.

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La trace de l'artisan

Il suffit d'ouvrir les portières pour comprendre. Sur le seuil, une plaque métallique portant l'inscription « Hand built in England » (construit à la main en Angleterre) donne une idée de ce que nous allons découvrir.

À l'exception de quelques commandes empruntées à la grande série, la trace de l'artisan est imprimée sur les formes. Et leur aspect apporte à cet intérieur un cachet inimitable. Rien d'ostentatoire dans l'habitacle de cette auto.

La discrétion est de mise. La chaude sensation de volupté qui vous envahit quand vous vous installez à bord ne provient pas que de la splendeur des cuirs ou des alliages.

Elle découle aussi de l'élégante sobriété des aménagements, du confort des fauteuils (avant) qui vous serrent comme une longue étreinte.

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Cachet inimitable

On se demande par où on doit passer ses jambes avant d'atteindre le moelleux des places arrière. Dans le coffre ?

Rassurez-vous, il y a assez d'espace pour loger vos sacs Louis Vuitton.

Plus compact, le mécanisme occupe moins d'espace que sur les déclinaisons Volante d'antan.

Puisque le seul fait de rouler sans toit reflète déjà l'image même du pur esprit sportif, pourquoi dépenser pareille somme pour cette anglaise ?

Pour son cachet inimitable, son supplément d'âme, cette Aston Martin est avant tout le confortable refuge d'un art de vivre sans pareil.

Elle est l'une des rares de son espèce à résister autant que faire se peut au processus industriel normal pour préserver l'empreinte de ceux et celles qui lui ont donné naissance.

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Une bonne période

On a peine à le croire. Fondée en 1913, cette marque a fait faillite sept fois et a connu autant de propriétaires.

Conséquence, sa trésorerie a longtemps été chétive et le rythme de renouvellement de ses modèles, trop lent.

De l'histoire ancienne. Aujourd'hui, Aston Martin a retrouvé son indépendance et, depuis le tournant du siècle, elle révèle en moyenne un nouveau modèle ou une nouvelle déclinaison tous les 18 mois.

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