Vous venez probablement de l'apprendre en lisant ce titre. Chevrolet propose effectivement une variante hybride de sa berline intermédiaire Malibu, elle entame même sa deuxième année de vie dans cette cuvée. Ce modèle est probablement l'un des véhicules les moins connus parmi ceux qui composent le portfolio actuel de General Motors (GM). L'ombrage de l'excellente Volt peut certes être l'explication de cet anonymat qui, à vrai dire, n'est pas entièrement mérité.

Son design

Entièrement renouvelée l'année dernière, la Malibu s'approprie le nouveau courant stylistique qu'empruntent les dernières créations de Chevrolet.

On retrouve ainsi à l'avant une calandre en deux pièces traversée d'une bande mettant, évidemment, en évidence le noeud papillon de la marque. Les minces phares, placés bas, insufflent un certain dynamisme, tout comme le dessin du capot, dont certains plis convergent vers l'avant. La ligne de toit basse qui se confond à la fin avec le coffre, un peu à la manière des berlines européennes « sportback », aide aussi à cultiver une image plus moderne de cette berline qui, disons-le, avait auparavant le charme d'une voiture de location.

Chevrolet Malibu 2017 - crŽdit: Chevrolet

À bord

L'habitacle est sans conteste le point fort de cette Malibu. Vaste et bien apprêté, il propose de nombreux espaces de rangement.

La planche de bord, qui joue avec les textures et la profondeur, étale une belle attention à l'assemblage et de bons matériaux. Les commandes du système de chauffage et de climatisation sont habilement disposées, tout comme celles placées sur le volant. À l'avant, on prend facilement place et le dégagement pour la tête et les jambes est sans reproche. À l'arrière, c'est un peu moins invitant. Conséquence de la ligne de toit basse, les passagers arrière doivent négocier avec peu d'espace pour la tête.

Chevrolet Malibu 2016 - crŽdit: Chevrolet

Sous le capot

Le groupe motopropulseur de cette Malibu est largement inspiré de celui de la Volt, sans la possibilité de recharge externe. Son quatre-cylindres de 1,8 L est donc soutenu par deux moteurs électriques. Le tout est couplé à deux trains épicycloïdaux pour relayer le couple aux roues avant. On obtient 182 ch au total et beaucoup de couple pour un comportement nerveux particulièrement en ville. Le moteur thermique présente néanmoins un aspect rugueux même à sa température optimale, un défaut qui s'atténue lorsque les températures passent au-dessus de 0 °C. Le mode électrique intervient en outre sur des périodes un peu courtes en raison de la faible capacité de la batterie (1,5 kWh).

Derrière le volant

On n'achète évidemment pas une Malibu hybride en ayant comme arrière-pensée d'avoir entre les mains une sportive. La berline présente un tempérament réservé, n'ayant pas une personnalité très franche. Elle remplit cependant bien son rôle de routière, sauf sur un aspect : l'insonorisation. Dès que l'on traverse une route en moins bon état, on perçoit certains bruits rebutants de suspension. Le comportement est très prévisible et équilibré dans l'ensemble. La direction est précise, mais pas réellement communicative. Elle méritait d'être raffermie. Le freinage est progressif, malgré son système d'accumulation de l'énergie cinétique.

Les technologies embarquées

La Malibu est équipée de série du système MyLink auquel on peut ajouter des fonctionnalités, selon les groupes d'options choisis. Ce système d'infodivertissement mise essentiellement sur des manipulations tactiles, seuls trois boutons physiques sont présentés. À l'instar du système CUE de Cadillac, la structure des menus ne favorise pas beaucoup l'intuition, on se retrouve souvent dans des impasses pour manipulations simples. Le système propose néanmoins l'amarrage à Apple CarPlay et à Android Auto ainsi que la connexion internet indépendante 4G LTE. La chaîne audio Bose, qui fait partie d'un groupe d'options, permet en outre d'agrémenter les balades d'une très bonne qualité de son.

Verdict

Sans rien bousculer, la Malibu hybride fait dans l'ensemble du bon travail avec une approche technique différente de la concurrence. Son groupe motopropulseur inspiré de la Volt permet un excellent rendement au chapitre de la consommation tout en conservant une puissance tout à fait acceptable. Le raffinement du quatre-cylindres mériterait cependant d'être peaufiné et les périodes en mode électrique gagneraient à être plus longues. Nonobstant ces légers inconvénients, cette berline propose un aspect pratique intéressant, une bonne finition et une bonne cote de fiabilité selon les données colligées par le magazine Consumer Reports. Le sommet des berlines intermédiaires hybrides n'est peut-être pas si loin, malgré son déficit d'image induit par son nom.

La Malibu hybride en bref

Coffre arrière

La batterie, placée dans le fond du coffre arrière, ampute près de 120 L de volume de chargement. Le coffre reste tout de même assez logeable.

Sans transmission

Alors que la concurrence hybride utilise des boîtes CVT, la Malibu hybride n'a pas de transmission, mais deux trains épicycloïdaux pour envoyer le couple aux roues avant. Le comportement reste très semblable à celui d'une CVT.

Discrète

Alors que certains font l'étalage de leurs vertus vertes, la Malibu hybride est très discrète, se contentant d'un petit logo « H » sur le couvercle du coffre arrière.

Efficience thermique

La Malibu hybride utilise un système qui recycle la chaleur dégagée par les gaz d'échappement pour réchauffer plus rapidement le moteur thermique et l'habitacle.

Poids

Malgré l'ajout du système hybride, cette version de la Malibu est à peine 30 kg plus lourde qu'une livrée bien équipée et pèse 70 kg de moins qu'une Chevrolet Volt.

Fiche technique

Version à l'essai : Hybride

Prix (avec options, transport et préparation) : 37 230 $

Moteur : L4 DACT 1,8 + deux moteurs électriques

Puissance : 122 ch à 5000 tr/min (moteur essence) + 182 ch (moteurs électriques combinés)

Couple : 129 lb-pi à 4750 tr/min (moteur essence) + 277 lb-pi (moteurs électriques combinés)

Transmission (modèle d'essai) : Entraînement direct par trains épicycloïdaux

Architecture motrice : Moteurs transversaux avant, quatre-cylindres + deux moteurs électriques, roues motrices avant

Consommation (ÉnerGuide) : 5,1 L/100 km

Concurrentes directes : Ford Fusion hybride, Honda Accord hybride, Hyundai Sonata hybride, Kia Optima hybride, Toyota Camry hybride

Du nouveau en 2017 ? Aucun changement majeur

Pour en savoir plus : www.chevrolet.ca