Au mois de novembre, quand vous mettrez vos tapis d'hiver dans votre auto, portez attention à la marque. Si ce sont des WeatherTech, c'est un peu grâce à vous que le propriétaire de cette compagnie américaine, David MacNeil, roule en Ferrari 250 GTO.

Grâce à l'empire commercial qu'il a bâti autour de ses tapis d'autos (et de toutes sortes d'autres accessoires automobiles), MacNeil vient de payer 80 millions US (103 millions de dollars canadiens) pour sa Ferrari vintage, devenant du fait propriétaire de l'auto la plus chère au monde.

Ce prix --dans une transaction de gré à gré révélée par le magazine BuzzCar-- bat de loin les deux records précédents, soit 38 millions $ US payés durant une enchère, et 52 millions payés lors d'une autre vente privée.

Seulement 36 Ferrari 250 GTO ont été faites, au début des années 60, et ce modèle extrêmement performant est considéré comme la quintessence du style Ferrari. Tous les modèles construits ont couru en compétition, régnant sans partage sur la course Grand tourisme durant presque trois saisons consécutives.

David MacNeil, pdg de WeatherTech. Photo WeatherTech.

Gagnante du Tour de France automobile

Le modèle acquis par MacNeil est celui qui a gagné le Tour de France Automobile en 1964, piloté par les Belges Lucien Bianchi et Georges Berger, de l'écurie Francorchamps (deux pilotes décédés en courses par la suite, à quelques années d'intevalle). Construite en 1963, elle avait d'abord été acquise par le pilote français Pierre Dumay.

Outre la rareté extrême de ces Ferrari, le prix exorbitant payé pour celle-ci s'explique son état excellent, explique le quotidien d'affaires Challenges : «Cet exemplaire est un des rares parmi les trente-six de la première série à n'avoir jamais subi de choc violent. Ce qui signifie que châssis et carrosserie sont strictement d'origine. Selon Emmanuel Gilet, PDG de Meubler Son Château, spécialisé dans les transactions d'exception, ce type de modèles hors du commun n'a aucun mal à se vendre. "Aujourd'hui, une GTO parfaite avec un pedigree part à plus de 50 millions d'euros. Pour une belle GTO 3 litres sans pedigree, il faut compter 45 millions, chiffre qui descend à 30 millions pour un modèle dont la caisse ou le châssis ont été refaits."»

Aux États-Unis en 1962, la Ferrari 250 GTO se payait 18 500 dollars, flambant neuve. Aux enchères, elle a percé le plafond du million de dollars au milieu des années 80. Une aubaine.

Le nombre « 250 » correspond au volume en centimètres cubes de chaque cylindre du moteur tandis que « GTO » signifie « Gran Turismo Omologata » («homologuée pour courir en grand tourisme»). Au total, 36 exemplaires seront produits : 33 en 1962 et 1963, plus 3 autres en 1964. Dans l'intervalle, le modèle devient triple champion du monde en GT consécutivement de 1962 à 1964).

MacNeil, qui possède un yacht et une collection de voitures sport, a acheté sa Ferrari 250 GTO d'un ancien pilote de course, Christian Glaesel, qui l'avait achetée en 2003, selon le magazine CarBuzz.

Pour lire l'article de CarBuzz, cliquez ici.