Devant le demi-échec de la très petite Fiat 500 aux États-Unis, les patrons de l'entreprise italienne répètent que le problème n'est pas la petitesse de la minivoiture, mais la faiblesse, l'an dernier, du nouveau réseau de concessions. La voiture est super, les ventes vont s'améliorer, récite-t-on à l'unisson dans toute la chaîne hiérarchique de Fiat-Chrysler, du président Sergio Marchionne au plus humble directeur régional.

Peut-être qu'ils ne sont pas tout à fait francs, mais ils ne sont pas stupides non plus: Fiat a annoncé une version subtilement nommée Fiat 500 L (pour large, en anglais). Elle a un devant de Fiat 500 mais elle est montée sur une plateforme augmentée de Fiat Punto, ce qui permet de l'allonger et l'élargir quelque peu, mais surtout d'en hausser le plafond. Fiat dit que la 500 L a certaines caractéristiques d'un petit VUS et d'une fourgonnette.

La Fiat 500 L ne sera pas un véhicule moins improbable pour un Américain de 6 pieds 5 pesant 285 livres, mais elle risque de rendre moins claustrophobe la clientèle de ce pays qui aime les grands espaces, même en auto.

La Fiat 500 n'est pas vraiment la Fiasco 500 aux États-Unis, mais ses ventes sont une déception pour la direction (au Canada, la 500 est un succès).

Dans la salle de démonstration, les vendeurs américains se font souvent dire que la Fiat 500 est mignonne, mais que jamais on n'achètera une auto si petite, affirme le périodique Automotive News, qui a trouvé de nombreuses concessions Chrysler-Fiat américaines qui n'ont pas vendu une seule Fiat 500 depuis son lancement en mars 2011.

La 500 L sera mise en vente en Amérique du Nord au début de 2013. Seule la version cinq places sera offerte ici. La version sept places européenne restera là-bas, où les gens sont moins claustrophobes que les Nord-Américains.