La cession par Fiat Chrysler de l'équipementier Magneti Marelli sera lancée en 2018, a affirmé lundi le patron du constructeur automobile italo-américain, Sergio Marchionne, qui a dans le même temps déclaré n'avoir aucun contact avec Hyundai.

Interrogé par la presse sur une possible cession d'ici fin décembre de Magnetti Marelli, M. Marchionne a répondu: «D'ici la fin de l'année, non».

«Marelli a un très grand rôle à jouer», a-t-il dit à Rovoreto (dans le nord de l'Italie), où il a reçu le diplôme honoris causa d'ingénierie industrielle de l'Université de Trento. «Nous avons eu une première discussion la semaine dernière en conseil d'administration. Je crois que nous reporterons (la cession) à 2018. Cela fera partie du plan que nous lancerons l'année prochaine».

Ce plan, qui sera présenté au premier trimestre 2018, courra jusqu'en 2022.

Magneti Marelli a été fondée en 1919.

Alfa Romeo et Maserati pas à vendre pour le moment

Comme il l'avait déjà fait il y a un mois, M. Marchionne a répété que parler d'une cession d'Alfa Romeo et Maserati était en revanche «prématuré: les deux marques n'ont pas assez de substance pour mériter leur indépendance».

«Pour leur développement technique», elles ont «encore besoin de FCA», a-t-il insisté.

Alors que la presse sud-coréenne a relancé en septembre les spéculations sur un possible intérêt de Hyundai pour FCA, M. Marchionne, a démenti tout contact avec le groupe sud-coréen.

FCA n'a «aucun grand accord» sur la table, a-t-il ajouté.

Il a précisé que FCA ne relèverait pas ses objectifs en raison de l'incertitude du taux de change entre l'euro et le dollar.

Sergio Marchionne dans une photo vraiment bizarre prise sur la tribune des festivités du 70e anniversaire de Ferrari à Maranello, en Italie le 9 septembre. Photo: Ferrari

Fabriquer beaucoup d'électriques : du «masochisme»

Enfin, concernant la voiture électrique, M. Marchionne a expliqué que son groupe «travaillait sur toutes les formes de voitures électriques». Mais «nous ne pouvons ignorer des éléments importants», a-t-il précisé.

«La (Fiat) 500 électrique, nous l'avons lancée il y a cinq ans en Californie (...): pour chaque 500 électrique vendue aux États-Unis, nous perdons 20 000 dollars. Donc la lancer à grande échelle serait un acte de masochisme», a-t-il affirmé.

«Avant de penser que les véhicules électriques sont la solution, nous devons considérer tout le cycle de vie», a-t-il expliqué.

«Les émissions d'une automobile électrique, quand l'énergie est produite à partir d'énergies fossiles, sont équivalentes» à celles d'un autre type de voitures, a-t-il dit, estimant que ce type de véhicule était «une arme à double tranchant».

La Fiat 500 électrique. Sergio Marchionne n'y a jamais cru. Dès 2014, il implorait aux clients FCA de ne pas l'acheter. Photo: Fiat-Chrysler