L'hybride Ford Fusion Energi est une voiture de transition, si on peut dire, un des modèles de très petite série conçus par l'Ovale bleu pour se familiariser avec la technologie électrique --et sa fabrication--avant le lancement de modèles hybrides et tout électriques plus sophistiqués (13 d'ici 2020).

Ça se voit quand on ouvre le coffre de l'Energi (la batterie bouffe environ les deux tiers de l'espace). Et ça s'entend aussi. Le son du moteur à essence est assez fort et un peu déconcertant.

Par exemple, parfois, on appuie sur l'accélérateur et on n'entend pas nécessairement le moteur à essence forcer plus fort ni tourner plus vite... mais la fois suivante, oui. Et pourtant, l'auto accélère aussi vite dans les deux cas. Cela s'explique ainsi : la pédale de l'accélérateur n'est pas connectée au moteur. Elle active deux résistances dont le signal électrique est transmis à l'ordinateur de bord. Cet ordinateur contrôle le moteur électrique et le moteur à essence, distribuant à chacun la proportion optimale du travail à faire selon les conditions du moment. Il y a aussi le fait que la Fusion Energi a une transmission à variation continue. Dans certaines conditions, il arrive même, sur l'autoroute, d'accélérer et que le nombre de tours-minute du moteur à essence baisse. Bref, contrairement à une voiture classique, le son du moteur à essence de la Fusion Energi n'est pas nécessairement lié à l'accélération et à la vitesse de la voiture.

Ça n'enlève rien à cette auto qui a atteint sa maturité --compte tenu des limites de cette technologie--, qui est agréable à conduire si on aime ce genre de véhicule lourd mais puissant et qui est relativement sobre à la pompe. 

Mais elle n'est pas donnée.

photo fournie par le constructeur

La Ford Fusion Energi