Le constructeur américain Ford a décidé, dans un coup de publicité, d'offrir à une militante saoudienne la voiture de ses rêves, après la levée --en grande partie grâce à ses efforts-- de l'interdiction faite aux femmes de conduire dans le royaume ultraconservateur.

Sahar Nassif s'était exclamée : «Je vais m'acheter une Mustang !» en réagissant au décret royal levant l'interdiction de conduire pour les femmes à partir de juin 2018. Elle avait révélé son amour pour la Mustang lors d'une une interview accordée juste après la publication du décret royal.

«Nous aimerions vous offrir la voiture de vos rêves», a indiqué Ford du Moyen Orient sur son compte officiel Twitter à l'adresse de Sahar Nassif, qui avait fait campagne pour le droit des Saoudiennes à prendre le volant.

«Votre Mustang vous attend», a dit la marque américaine dans un second tweet montrant la photo d'une Ford Mustang jaune sous le hashtag MustangSahar.

«Votre Mustang vous attend», a dit Ford ans un second tweet montrant la photo d'une Ford Mustang jaune sous le hashtag MustangSahar. Photo: Ford

Les écoles de conduite ne seront pas mixtes

L'Arabie saoudite, régie par une version rigoriste de l'islam, était le seul État au monde à imposer une telle interdiction.

Des Saoudiennes faisaient depuis longtemps campagne pour le droit de conduire et certaines ont été arrêtées après avoir pris le volant et libérées seulement après que leurs tuteurs masculins eurent garanti que cet acte ne se reproduirait pas.

L'Université Princess Nourah, institution publique qui compte plus de 60 000 étudiantes à Ryad et d'autres villes proches, a été la première à annoncer dimanche son intention d'ouvrir une auto-école pour femmes.

Alors que l'Arabie saoudite pourrait compter des millions de nouvelles automobilistes dans les prochaines années, des grands constructeurs font déjà les yeux doux à ces clientes potentielles. Certains, comme Nissan, Chevrolet et Ford, se sont empressés de «féliciter» les Saoudiennes et de leur souhaiter la «bienvenu